La communication financière de la société ALKIMIA, tenue hier 30/10/2007 au siège de l’AIB, a été l’occasion pour son PDG, Mr Ali Ben Ali, d’exposer la situation actuelle de la compagnie ainsi que ses perspectives de dév

La communication financière de la société ALKIMIA, tenue hier 30/10/2007 au siège de l’AIB, a été l’occasion pour son PDG, Mr Ali Ben Ali, d’exposer la situation actuelle de la compagnie ainsi que ses perspectives de développement.

Le management a présenté les résultats dégagés par la société tout en qualifiant l’exercice 2007 de très mauvais, au vu des pertes cumulées à partir du 1er Janvier qui se sont élevées à 995.624,898 DT. Le résultat d’exploitation s’est effondré à -711.289,709 DT. Plusieurs facteurs ont contribué à cette situation tels que (i) l’augmentation importante du prix de l’acide phosphorique, matière première principale pour la fabrication des STPP, qui a grimpé de 387,47 US$/t à 492,47 US$/t, soit une évolution de 27,9 % (ii) La chute continue du dollar US qui a causé des pertes de change pour la société de 108.9506,520 DT, et (iii) la stratégie des contrats à prix ferme suivie par la société qui a aggravé la situation suite à la flambée incontrôlée des prix.

S’agissant des perspectives à venir, et face aux pertes dont a souffert la société, Mr Ben Ali a déclaré que la société va tenter d’augmenter ses prix, compte tenu du fait que la demande demeure présente et robuste, tout en essayant de gérer au mieux l’intégration de la hausse des prix des matières premières pour éviter la parution de produits de substitution plus compétitifs.

En ce qui concerne le projet en Algérie, le démarrage est prévu en 2008. Ce projet portera sur une capacité de production de 60 000 tonnes par an comme avancé lors de communications précédentes. Mr Ben Ali est revenu brièvement sur le projet saoudien pour préciser que cette tentative de joint venture a échoué en raison du désistement de la partie saoudienne face à l’accumulation de risques qui restent mal cernés. ALKIMIA reste, néanmoins, courtisée par d’autres opérateurs régionaux et pourrait voir se concrétiser une alliance avec un acteur majeur Iranien, dans la mesure ou les conditions géopolitiques actuelles s’améliorent.

Pour l’année 2008, la société compte développer la production du sulfate de sodium à Sebkhat Oum El Khialate, pour un investissement de 40 MDT et une capacité de production de 100 000 tonnes. Le projet est au stade de l’étude de faisabilité. Un conseil d’administration se réunira le 6 décembre 2007 pour décider de donner ou non le feu vert à la poursuite de la réalisation de ce projet compte tenu des résultats de l’étude. La forte demande pour le sulfate de sodium est en lui-même un gage de pérennité pour ce projet, d’après ce qu’on pourrait comprendre des propos de Mr Ben Ali.