COVID-19 : L’OCDE prévoit un repli de 4,5% pour le PIB mondial cette année contre une hausse de 5% en 2021

Selon le dernier rapport « les Perspectives économiques intermédiaires de l'OCDE », le rétablissement de la confiance sera d’une importance cruciale pour que les économies puissent se redresser et s'adapter à l'heure où la pandémie de COVID-19 continue de menacer les emplois, les entreprises, la santé et le bien-être de millions d’individus, sur fond d'incertitudes d’une ampleur exceptionnelle et la vigueur de la reprise varie sensiblement suivant les pays et les secteurs d'activité. Les nouvelles restrictions imposées dans certains pays pour faire face à la résurgence du virus ont probablement ralenti la croissance, selon le rapport.

Les perspectives d’une croissance économique inclusive, résiliente et durable dépendront de divers facteurs, notamment de la probabilité de nouvelles vagues d'infections, de la rigueur avec laquelle les individus respecteront les consignes et les restrictions sanitaires, de la confiance des consommateurs et des entreprises, et de l’ampleur avec laquelle les initiatives prises par les pouvoirs publics pour préserver les emplois et aider les entreprises réussiront à stimuler la demande.

D'après les prévisions présentées dans le rapport, le PIB mondial devrait diminuer de 4,5% pour cent cette année, avant de se redresser et d’afficher une croissance de 5 % en 2021. Ces prévisions sont moins négatives que celles qui figuraient dans les Perspectives économiques publiées en juin par l'OCDE, essentiellement grâce aux résultats meilleurs que prévu enregistrés en Chine et aux États-Unis au premier semestre de cette année et aux réponses apportées massivement par les pouvoirs publics. Néanmoins, à la fin de 2021, la production sera encore inférieure dans de nombreux pays au niveau auquel elle se situait à la fin de 2019, et nettement en deçà des prévisions établies avant la pandémie.

Si la menace du COVID-19 se dissipe plus rapidement que prévu, le raffermissement de la confiance des entreprises et des consommateurs pourrait stimuler fortement l'activité mondiale en 2021. Néanmoins, une résurgence plus forte de la pandémie ou des mesures d'endiguement plus strictes pourraient amputer de 2 à 3 points de pourcentage le taux de croissance mondial en 2021, ce qui se traduirait par un chômage encore plus élevé et une période prolongée d'atonie de l'investissement.

Selon le rapport, il est à craindre que de nombreuses entreprises des secteurs de services les plus durement touchés par les suspensions d'activité, tels que les transports, les spectacles et les loisirs, deviennent insolvables si la demande ne se redresse pas, ce qui provoquerait des pertes d'emplois à grande échelle. Il est également probable que la hausse du chômage accentue le risque de pauvreté monétaire et de privation matérielle pour des millions de travailleurs informels, en particulier dans les économies de marché émergentes.

 

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