Tunisie : Standard & Poor's prévoit de fortes pressions macroéconomiques et sur le système bancaire

Selon une étude réalisée par l'agence internationale de notation de crédit "Standard & Poor's, sur l'évolution de la politique monétaire dans cinq pays émergents tels que l'Égypte, l'Indonésie, le Qatar, la Tunisie et la Turquie, il en résulte que les systèmes bancaires en Turquie et en Tunisie sont les plus vulnérables face à un manque de liquidité, son coût élevé ainsi que sa pénurie progressive.

L'agence a souligné dans son étude que les principales banques centrales du monde s'efforcent de resserrer la politique monétaire plus rapidement que prévu, ce qui pourrait entraîner une augmentation du coût de la dette sur les marchés financiers internationaux. Notant que certains systèmes bancaires des pays émergents sont exposés à ce phénomène, soit directement par la poursuite de l’augmentation de l’endettement extérieur, ou bien  indirectement par l'exposition aux risques d'endettement des entreprises et les entités souveraines.

Dans ce contexte, la crise de liquidité dans le monde peut se transmettre à ces économies par deux canaux, le premier directement et le second indirectement, d'une manière qui affecte leurs systèmes bancaires.  Le canal direct concerne les systèmes bancaires opérant dans des économies fortement endettées. Standard & Poor's estime que la Turquie et le Qatar sont les moins exposés aux risques à ce niveau, et que l'impact peut provenir de faibles taux de report de la dette extérieure et de l'épuisement les réserves de liquidités.
Le canal indirect concerne les systèmes bancaires actifs dans les économies exposées aux transactions des grands acteurs économiques métropolitains, tels que le secteur des entreprises (Indonésie) ou le secteur public (Tunisie) et, dans une moindre mesure, l'Égypte.
L'impact pourrait provenir d'une diminution des possibilités de rééchelonnement de la dette des entreprises sur les marchés financiers internationaux, ou de la difficulté à refinancer la dette des entreprises publiques.

L'agence a également estimé que le secteur bancaire en Turquie et en Tunisie risque d'être le plus touché par les répercussions négatives indirectes du conflit ente la Russie et l'Ukraine, et que les banques saoudiennes, émiraties et sud-africaines resteront relativement éloignées de ces répercussions.

 

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