Slim Chaker revient sur les nouvelles nominations, la restructuration de l'administration fiscale et la digitalisation du ministère

Contacté ce matin par Express Fm, le ministre des finances Slim Chaker s'est exprimé à propos des nouvelles nominations au sein du ministère, et qui entrent dans le cadre du  projet de restructuration et de modernisation de l'administration fiscale, conditions essentielle pour les réformes en la matière, avec une nouvelle équipe rajeunie, d’une moyenne d’âge de 49-50 ans, et dont les membres sont tous issus du ministère.

Slim Chaker a précisé qu'aucune mise à l'écart n'a eu lieu à cet effet, les départs de Noureddine Friaa, ancien chef de l'unité du contrôle national et des enquêtes fiscales à la direction générale des impôts, et de Riadh Karoui, qui occupait le poste de directeur général des impôts au ministère des finances, étaient volontaires et à leur demande, ils seront affecté à de nouveaux postes.

Parmi les nominations, Abdellatif Dachraoui, qui était à la tête de la comptabilité publique et du recouvrement au ministère des Finances, s'est vu confier la coordination entre les directions fiscales, en attendant la création d'une commission générale de la fiscalité et la restructuration de l'organigramme en cours. De par son expérience, Dachraoui connait très bien les lois fiscales et différentes administrations au niveau des gouvernorats et des  délégations, ainsi que les problèmes de recouvrement auxquels elles sont confrontées, explique le ministre. Dachraoui aura pour mission de reconstruire un système fiscal moderne. Il s’agit d’un grand chantier qui visera le passage à un ministère plus moderne et digne du 21èe siècle, a indiqué Slim Chaker, qui a rappelé que sur les 20 000 agents du ministère des finances, environ 11 000 sont rattachés à la fiscalité, ce qui en dit long sur l’ampleur du travail à faire.  

Pour ce qui est de la commission générale de la fiscalité, elle regroupera toutes les divisions pour une coordination optimale et une maitrise des délais, elle opérera sur la base d'un manuel de procédure qui fixera à chaque étape les droits et obligations de chacun, et qui sera par la suite dématérialisé pour être accessible en temps réel et à distance. Dans ce même cadre, il est prévu d’implémenter un nouveau système d’information pour passer progressivement à une administration fiscale et un ministère des finances 100% digitalisés, où l’élément humain et la technologie se conjuguent de la meilleure manière possible, ajoute le ministre. Ce volet sera confié à Mustapha Mezghanni, PDG de Tunisie Trade Net, qui se chargera de la supervision du projet de numérisation, en collaboration avec le centre informatique du ministère des finances avec à sa tête Salah Meddeb. C'est aussi dans ce cadre, à titre d'exemple, que s'inscrit le travail sur l'informatisation des signatures légalisées, où sur les caisses enregistreuses, où encore les factures électroniques qui seront opérationnelles le 1er juin 2016, a signalé Slim Chaker.

Parallèlement, une police fiscale est en voie d’être créée pour le suivi des grands dossiers d’évasion a rappelé le ministre.  Les contours de ce projet seront clarifiés d’ici l’été 2016 a assuré le ministre.

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