Samir Majoul : L’Etat doit apporter son soutien aux entreprises pour éviter leur agonie

Le président de l’UTICA, Samir Majoul s’est exprimé sur les ondes de radio Express FM, à propos des défis des entreprises tunisiennes à faire face à la crise sanitaire due à la pandémie du Covi-19. Il s’agit en effet, de réfléchir à la question des salaires ainsi que les différents dus. Samir Majoul a lancé un appel à l’adresse de l’Etat afin qu’il apporte son soutien aux entreprises ou tout du moins les rembourser. Il a souligné qu’il est possible d’envisager certains manquements à l’exception du paiement des ressources humaines. Selon le président de l’UTICA, la situation économique était en difficulté avant même l’apparition du coronavirus. Il s’agit d’une crise mondiale notamment ce qui se passe au niveau des énergies et des bourses. Il a estimé dans le même sillage que l’apparition de cette pandémie peut être une opportunité pour oser décider des mesures courageuses.

Samir Majoul a expliqué qu’il faut arrêter les réunions qui n’ont aucun intérêt au moment où il y a des décisions qui auraient dû être prises il y a très longtemps. Il a ajouté que le pays n’a plus le droit à l’erreur et qu’il faudra regarder les expériences d’autres pays en matière de décisions importantes comme la Jordanie ou le Maroc. Le président de la Centrale patronale a expliqué que l’économie tunisienne est faible et que seul le secteur privé est en train de travailler, d’exporter, et de créer de l’emploi et de la richesse. C’est pourquoi il est impératif de le sauver. Samir Majoul a indiqué que les salaires des employés sont garantis qu’ils travaillent ou non, en même temps, il faut se concerter avec l’Etat afin de trouver des solutions pour des prises en charge ou des décalages de paiement. 

Dans le même registre, Samir Majoul a indiqué que si l’entreprise se retrouve en défaut fiscal, ou social, l’Etat doit se montrer patient et rembourser les entrepreneurs. Il a ajouté que les trop perçus d’impôts ainsi que les avoirs fiscaux qui sont chez l’Etat doivent être remboursés. Or, ce remboursement ne se fait pas car la trésorerie de l’Etat est vide. 

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