La société espagnole « Bloom Consulting », spécialisée dans le conseil économique et la classification des pays dans le domaine du commerce, a établi récemment un classement selon lequel la Tunisie se classe en 10ème position. A ce titre, le professeur d’économie, Ridha Chkoundali a confirmé, lors de son intervention ce jeudi 12 septembre 2024, au micro de radio Express FM, que le classement effectué par Bloom Consulting a été adopté en raison de l’interruption du Forum sur la compétitivité et le climat des affaires depuis 2019. S’ajoute à cela, la Banque mondiale recommande d'utiliser cette classification afin de déterminer l'orientation des investisseurs.
Dans le même registre, l’invité d'Expresso a indiqué que Bloom Consulting se base sur cinq axes fondamentaux, à savoir : attirer les investissements, attirer le tourisme, attirer les talents, les efforts de diplomatie publique ainsi que l'amélioration des exportations.
Et de poursuivre, que l’Institution se base dans sa classification du commerce et des investissements sur 4 indicateurs économiques. Le premier consiste en la performance économique du pays ainsi que l'étendue du succès du pays dans la promotion des investissements en tant que destination. Cet indicateur est calculé par la vitesse des flux d’investissements directs étrangers et les taux de croissance économique. Le deuxième indicateur adopté par Bloom Consulting, consiste en l'attractivité numérique, soit le volume de recherches en ligne pour tout ce qui concerne l'investissement dans un pays spécifique. Le troisième indicateur est relatif à l'identification de la marque du pays afin de pouvoir le classer. Quant au dernier indicateur, il représente la performance en ligne, ce qui signifie l'évaluation de la présence du pays en ligne.
Dans ce contexte, Ridha Chkoundali a indiqué que la Tunisie s'appuie principalement sur le Forum des indicateurs de compétitivité du Forum de Davos, qui a classé le pays en 2019 à la 87ème place après avoir été classé 32ème en 2010. Et de souligner qu’qprès la révolution, la Tunisie a perdu 55 places, en raison d'un retard dans l'environnement macroéconomique, avec un recul de 86 places, de 61 places au niveau d'innovation, 59 places en matière d’efficacité du marché des biens, 59 places en termes d'efficacité du marché des biens, et 54 places dans l’éducation et les compétences. En outre, le professeur d'économie a conclu en expliquant que le rang de la Tunisie par rapport à ses concurrents, l’Egypte et le Maroc, est considéré comme étant en recul et n'a pas progressé dans le domaine de l'attractivité des investissements. Et pour cause ! Le climat des affaires est très mauvais au niveau des procédures administratives, en plus du fait que les politiques économiques entravent l’investissement, notamment au niveau de la pression fiscale. De plus, la politique monétaire entrave fortement l’investissement, compte tenu des taux d’intérêt élevés, précise Ridha Chkoundali avant d’appeler la Banque centrale de Tunisie à réduire le taux d'intérêt, notamment après que le taux d'inflation soit baissé à 6,7% en août 2024.
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