Mohamed Salah Ayari : les mesures fiscales les plus marquantes dans le projet de loi de finances 2024

Le conseiller fiscal Mohamed Salah Ayari a rapporté, sur les ondes de radio Express FM,  que le ministère des Finances a pris en compte certaines dispositions émises au Conseil national des impôts concernant le projet de loi de finances pour l'année 2024. Il a ajouté que ce dernier est considéré comme modéré car il comprend certains privilèges, certaines exonérations et certaines aides, en plus des procédures visant à réduire l'évasion fiscale. En outre, Mohamed Salah Ayari a estimé que le taux de croissance sur lequel était basé le budget de l'État pour l'année 2024, soit de l’ordre de 2,1%, est un taux plutôt ambitieux, mais sa réalisation reste possible en cas de succès de la prochaine saison touristique. Un taux qui peut être atteint dans le cas où il y aura une belle saison agricole déclinant la productivité escomptée.

Par ailleurs, le conseiller fiscal a exprimé sa crainte par rapport au prix moyen du baril de pétrole, soit à hauteur de 81 dollars le baril, hypothèse sur laquelle repose le projet de budget de l'État pour l'année 2024. Il a indiqué, à ce titre, qu’il y a une possibilité d'enregistrer une hausse des prix du pétrole au cours de l’année prochaine, de surcroît à la lumière du récent accord entre l'Arabie Saoudite et la Russie concernant la réduction de la production. Et de considérer que l'hypothèse de 90 dollars, le baril de pétrole, aurait pu être plus proche de la réalité.

S’agissant des mesures les plus importantes incluses dans le projet de loi de finances pour l'année 2024, Mohamed Salah Ayari a évoqué la création d'une ligne de financement de 20 millions de dinars dans le cadre de l'autonomisation économique des groupes vulnérables et à faible revenu, estimant cet objectif comme important dont le financement sera à la charge du budget de l’État. Dans un autre registre, il a ajouté que le projet de loi de finances pour l'année 2024 a établi des procédures de contrôle des prix du café et du thé, en permettant à l'Office tunisien du commerce de bénéficier de la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée lors de l’importation de ces matières, à l'instar de ce qui était auparavant le cas appliqué au sucre et au riz.

© Copyright Tustex