Intelligence économique : A quand le réveil de la Tunisie ?

C'est à l'Université Montplaisir, à Tunis, qu'un débat, dont le thème est « Intelligence commerciale et veille stratégique : les enjeux en Afrique » s'est tenu, avec pour objectif d'étudier les différentes voies qui permettrait à la Tunisie de combler son retard en matière d'intelligence économique pour se positionner de manière efficace, du moins sur le plan continental.

L'ex-ministre des Finances et président d'honneur du Tunisia-Africa Business Council (TABC), Jalloul Ayed et le co-fondateur du TABC , Walid Loukil, ont pris part à ce débat en donnant une idée sur le retard qu'a accumulé la Tunisie en terme intelligence économique tout en soulignant qu'elle ne manque pas d'atout et de moyen pour s'améliorer.

Sachant que la collecte des informations et la mise en place de bases de données constituent une étape fondamentale dans l'Intelligence économique, Jalloul Ayed a regretté qu'à ce niveau, la Tunisie n'a rien fait de concret. En effet, des informations donnant une idée sur les grandes tendances du marché et permettant de prendre les bonnes décisions au moment qu'il faut et de réagir rapidement, manquent cruellement en Tunisie, déplore Jalloul Ayed. Ce dernier pointe aussi du doigt la diplomatie tunisienne qu'il accuse d’être inexistante sur le plan économique.

Pour illustrer ses propos, Jalloul Ayed donne l'exemple des dizaines d'entreprises françaises qui ont quitté la Chine à cause notamment de la hausse des salaires et des grèves à répétition. Sauf qu'à défaut d'être sollicitées par la Tunisie, ces entreprises ont choisi de s'installer au Vietnam.

De son côté, Walid Loukil met en exergue l'importance du contient africain pour l'Europe, la Chine et, récemment pour les Marocains qui y sont très engagés, alors que la Tunisie est constamment absente des grands événements économiques organisés dans des pays africains. L'Afrique, un contient qui compte une quinzaine de pays ayant un taux de croissance à deux chiffres et où les opportunités sont énormes, conclut Jalloul Ayed.

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