Venant à la suite de son profit warning, lancé le 25 novembre dernier, la réunion d'information tant attendue de la SOTETEL, qui s'est tenue le 13 décembre 2004, a été

Venant à la
suite de son profit warning, lancé le 25 novembre dernier, la réunion
d'information tant attendue de la

SOTETEL
, qui s'est tenue le 13 décembre 2004, a été l'occasion pour M. Ali
Ghodbani - Président-Directeur Général sortant - de (1) retracer le chemin
parcouru jusque-là, (2) les mutations sectorielles, (3) la situation ainsi que
la conjoncture actuelle, et (4) les perspectives à court et à moyen terme qui
s'offrent à la société.

Il est à rappeler que la

SOTETEL
a lancé le 25 novembre dernier, au lendemain de la tenue de son
Conseil d'Administration, un avertissement concernant son résultat avant impôt
annuel 2004 qui devrait subir selon la société une baisse de 55%. Ce chiffre qui
revêt tout de même un caractère prévisionnel, a fait la une ces dernières
semaines remettant en surface des questions comme celle de la crédibilité du
marché boursier ou encore celle de la capacité des sociétés, notamment celles
opérant dans des secteurs en forte mutation, à avancer des prévisions chiffrées
sur leurs réalisations futures. Selon M. Ali Ghodbani, la question de la remise
en cause de la crédibilité du marché boursier ne se pose même pas puisque la

SOTETEL
a agi rapidement et efficacement lors du lancement dudit profit
warning, fermant la porte devant d'éventuelles opérations de spéculations.
Concernant les prévisions données lors de la dernière AGO, le retard accusé sur
le démarrage de quelques chantiers de taille non négligeable- une variable en
partie exogène - a fortement impacté le résultat prévisionnel et ce, vu la
structure peu flexible des charges d'exploitation de la

SOTETEL
corrélativement avec le chiffre d'affaires de la société.

Ceci dit, M. Ali Ghodbani a commencé sa présentation en
rappelant la position dont bénéficiait la société au sein de son secteur,
quelques années auparavant. Une position de leader marquée par la situation de
monopole dans le secteur, ce qui engendrait une masse de travaux assez
importante sur le réseau fixe, un fort potentiel de croissance du réseau mobile
qui facilitaient un développement rapide et une croissance soutenue des
réalisations de la société. Ceci dit, ces deux dernières années ont connu des
mutations qualifiées en partie de conjoncturelles par M. Ali Ghodbani. Outre la
baisse de l'activité dans les réseaux publics, la

SOTETEL
est entrain de faire face à l'augmentation des prix de la matière
première, l'intensification de la concurrence directe sur ses deux branches :
Communications d'entreprises et RLA. S'ajoutent à cela l'apparition d'une
concurrence indirecte suite à l'intégration par certains fournisseurs d'une
partie des services initialement fournis par la

SOTETEL
et l'introduction de nouvelles technologies ayant entraîné une
baisse du volume de travail requis et des coûts de déploiement plus faibles.

Dans le contexte actuel, une simple illustration de
l'évolution de l'activité semestrielle sur le segment RLA est suffisante pour
refléter la tendance de la baisse du CA de la

SOTETEL
. En effet, pour les RLA,

SOTETEL
a fourni au 30/06/2004, 68,5 mille paires-sorties qui ont généré un
CA sur cette activité de 8MDT contre 66 mille paires-sorties fournies au
30/06/2003 pour un CA 1S03 de 9,3MDT. Cette évolution divergente du du volume de
travail fourni  et du chiffre d'affaires fait apparaître une baisse de l'ordre
de 17% au niveau des recettes unitaires sur  ce segment. Une illustration qui
témoigne de l'effritement des marges engendré par la situation de plus en plus
concurrentielle sur le secteur.

Concernant les réalisations annuelles 2004 escomptées, M.
Ali Ghodbani a insisté sur le caractère prévisionnel des chiffres avancés, soit
une baisse de près de 7% du CA, associée à une maîtrise relativement moins
proportionnelle des charges d'exploitation qui connaîtront vraisemblablement une
baisse de 6%. Par ailleurs, les charges financières prévisionnelles connaîtront
un accroissement de 80% dû principalement aux loyers de leasing, payés cette
année sur les 4 trimestres. Interrogé sur la question du leasing et la
possibilité de rachat anticipé avant échéance, M. Ali Ghodbani a renvoyé la
question au responsable financier de la société, à ce que le problème soit revu
avec son successeur.

Concernant les perspectives à court terme, les axes majeurs
d'action de la

SOTETEL
seront (1) la restructuration des effectifs et l'amélioration de la
productivité - un processus déjà engagé depuis quelques mois, (2) création d'une
unité de contrôle du parc, (2) suivi de l'activité par tableau de bord mensuel
par département et (3) l'intégration d'un système d'information. Au niveau de
l'activité, la société devra réaliser les travaux reportés et développera les
prospections de nouveaux segments d'activité (ADSL, bâtiment intelligents,...),
(4) développement de l'activité sécurité et détection, (5) ouverture de l'agence

SOTETEL
en Libye et la (6) prospection du marché algérien. Il est à noter
que cette orientation vers des marchés voisins vient offrir une alternative à la
difficulté d'accéder aux marchés africains, plus difficile à appréhender et à
pénétrer.

A moyen terme, la

SOTETEL
pourrait bénéficier, selon M. Ali Ghodbani, des défis que s'est
fixés la Tunisie en matière de développement du secteur des télécommunications
et ce, avant la fin 2009. Le (1) doublement de la densité téléphonique de 40 à
80 lignes pour 100 habitants, le (2) développement de l'infrastructure, la (3)
mise en application des actions de mise à niveau et d'extension du réseau pour
permettre le trafic haut débit et la (4) mise en place de l'Administration
communicante, présentent un fort potentiel d'accroissement des marchés de la

SOTETEL
. Une situation future qu'il faudra pondérer avec tous les aléas qui
peuvent impacter le marché tels que l'évolution de la concurrence directe et
indirecte, les innovations technologiques, la capacité de l'entreprise à
s'adapter aux nouvelles donnes, ...etc. Une chose est sûre : la société se
contentera à l'avenir de guider les investisseurs par des indications
qualitatives sur son activité.

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