TUNISAIR a annoncé en fin de semaine après la clôture de la séance ses indicateurs d’activité annuels 2005 comportant pour la première fois des chiffres intermédiaires concernant le quatrième trimestre 2005. Cette public


TUNISAIR
a annoncé en fin de semaine après la clôture de la séance ses
indicateurs d’activité annuels 2005 comportant pour la première fois des
chiffres intermédiaires concernant le quatrième trimestre 2005. Cette
publication, qui a, agréablement, surpris le marché, confirme finalement que le
système d'information de la compagnie est bien rodé pour ce genre d'exercice et
que les retards précédents étaient dus aux difficultés de traduire l'information
brute dans la comptabilité de la société et de la valider par la suite. Le
premier fait saillant reste l'augmentation des recettes transport de 15%,
passant de 742MDT à 854MDT, malgré le ralentissement du trafic avec un pax de
3,754 millions passagers contre 4 millions prévus par le plan commercial de la
compagnie, et 3,624 millions en 2004, soit une légère progression des
réalisations de +3,6%. Cela dit, la hausse appréciable dans les revenus n'a pu
être possible qu'en appliquant une surcharge fuel qui soit conforme aux
sur-coûts subis dans les dépenses carburant. Ainsi,

TUNISAIR
a procédé, à l'instar des compagnies internationales, à une
augmentation de son tarif moyen par passager sur le segment régulier et
supplémentaire qui s'est chiffré, d'après nos estimations, à prés de 12%.

Dans les postes de charges, les
écarts positifs semblent indiquer la bonne marche de la politique de maîtrise
des coûts mise en place par la société. Il est à signaler, notamment, une
économie de coût réalisée au niveau des frais de personnel (-10,2MDT) qui
traduit les effets positifs du plan de restructuration social drastique appliqué
par la compagnie tunisienne. Ce plan a réduit l’effectif sur la période
2004-2005 de prés de 1.250 employés. A remarquer aussi la diminution du poste
amortissement de 9MDT, conséquence d'une réorientation vers le leasing plutôt
que vers l'acquisition durant les dernières années. Hormis la facture carburant
qui a bondi de 50,57% à 185,5MDT, comme prévu, ce qui, par ailleurs, suppose un
cours moyen du brut de 51$ sur l'année 2005, le solde d'exploitation qui ressort
de la soustraction des charges d'exploitation figurant dans cette batterie
d'indicateurs des recettes de transport (hors recettes annexes telles que
l'assistance commerciale) ressort en nette progression (+33%). Ceci amène à
conclure que le résultat d'exploitation sera en nette progression.  De même, 
les marges de la compagnie avant loyers de leasing et amortissement semblent  en
meilleure posture à fin 2005 qu'elles l'étaient en 2004. Sur un autre plan; la
compagnie a continué son désendettement, affichant un encours de dettes sur
avions en baisse de 54MDT, baissant linéairement au rythme des remboursements
annuels.

TUNISAIR
a, par la même occasion, enregistré une amélioration au niveau de
sa trésorerie finissant l'année avec un solde final de liquidités de 393MDT
contre 356,8MDT en 2004. en l'absence d'indicateurs sur les concours à court
terme de la compagnie, mais qui reste sur pente descendante depuis 2001, l'état
de la trésorerie confirme, à priori, que les flux provenant des opérations
d'exploitation de la société ont eu un effet positif compensant les décaissement
relatifs aux opérations de financement.

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