Semaine du 27/03 au 31/03.

Numéro : 
13

Le marché tunisien a fait marche arrière durant cette semaine en se
repliant suite à un mouvement de prises de bénéfices largement attendu qui
s'est accompagné, comme c'est souvent le cas, d'un affaiblissement des
échanges.

Cette léthargie a touché des valeurs performantes à l'instar de
SFBT et SOTETEL. En fin de semaine, Le TUNIDEX s'est dessaisi de 0,86%
tandis que le BVMT a perdu 1,28% après avoir vécu des jours fastes.

Il semblerait qu'aussitôt les valeurs vedettes font un mauvais pas, le marché
peine à trouver ses points de repère. Sans ses forces motrices, l'élan du
marché s'affaiblit graduellement. De plus en plus, la dépendance croissante
du marché à l'égard d'un nombre réduit de titres est devenue inquiétante.

Lundi, le marché est apparu vigoureux, activé pour cela par une forte
demande sur SIAME qui a dopé le prix de ce titre le faisant croître de
2,99%. Celui ci a très tôt atteint un pic le mardi, à 88,500 DT avant
d'abandonner quelques 4DT pour clore la semaine à 84DT. Notons toutefois que
SIAME est revenue à la charge avec un total d'échanges de 4,04 MD au vu d'un fort regain d'intérêt.

La deuxième moitié de la semaine a vu un mouvement vendeur sur le titre à travers une prise de bénéfices qui s'est aussi étendue sur la SFBT. En effet, ce poids lourd de la cote a complètement reperdu les plus values empochées lundi dernier (+2,74%) en
perdant au fil 5,100 DT pour se rapprocher de ses niveaux de la semaine
d'avant. Sur un volume total de 3,351MD, environ 36% des échanges
effectués sur SFBT ont été réalisés la journée de lundi. Depuis lors, les
investisseurs ont décidé d'encaisser les plus values réalisées jusqu'ici
affectant l'orientation du titre et de son activité.

Les pressions à la vente ont beaucoup pesé sur SOTETEL conduisant à une
baisse notable dans tout le secteur des services. Le cours de l'action a
chuté de 5,7% clôturant la semaine à son plus bas, à 168,800 DT suite à un
fort recul de 2,99% survenu le vendredi.

Concernant le titre, sa demande s'est significativement affaiblie durant les deux semaines passées. En effet, celle ci pâtissait pour la seconde semaine consécutive totalisant 1,295 MD contre 1,899 MD une semaine avant. Ceci démontre une fois encore la réticence des investisseurs à vendre les titres SOTETEL dans une phase
baissière ce qui donne une indication du capital confiance dont jouit le
titre auprès du public.

Les titres bancaires ont été malmenés enregistrant de multiples baisses.
Sur la semaine, BH, BNDT et STB ont glissé respectivement de 3,2%, 3,1% et
2,5%.

Toutefois, le sentiment du marché par rapport à la BDET et la BIAT s'est
nettement rétabli au profit d'un léger mieux au niveau des intentions
d'achats. Dans la foulée, BDET a gagné du terrain avec 2,9% pour clore la
dernière séance de cotation à 6,300DT.

La compagnie d'investissement, SPDIT, a mis en paiement un dividende de 1,100 DT par action mais n'a pas pu maintenir une bonne orientation de son cours qui a accusé le vendredi une baisse de 2,68%, à 35,520 DT.

Sur les quatre dernières séances de bourse, le volume quotidien était de 2,464 MD. Ce ralentissement de l'activité est expliqué par des cessions des petits porteurs des valeurs très performantes du mois de mars.

En anticipation de ce revirement de tendance, les gros
investisseurs ont réajusté leurs ordres d'achats amplifiant la baisse des
cours mais affaiblissant également les échanges. L'attitude des
institutionnels qui consiste à rester à l'affût dans l'intention de tirer
profit de prix devenus plus attrayants a été reflétée dans l'élargissement
des spreads sur un certain nombre de titres.

Le peu d'empressement des institutionnels à saisir des opportunités du marché envoyait un signal négatif au marché désorientant ainsi les petits investisseurs et
refroidissant leur enthousiasme pour les actions. Le sentiment que la
communauté des investisseurs est homogène et agit uniformément continue à
affecter l'image du marché. Encore une fois, l'absence d'une vraie et
solide intervention institutionnelle se fait cruellement ressentir.