La société Land'Or a tenu aujourd'hui, 26 mai, son Assemblée Générale Ordinaire, statuant sur l'exercice 2016. Rappelons que le résultat net de l'impôt et de la contribution conjoncturelle, dont le montant s'est élevé à 0,357 MD, a atteint 3,392 MD, contre 2,291 MD à fin 2015, soit une croissance de 48%. Le résultat net part du groupe s'est établi à 2,927 MD à fin 2016, contre 0,694 MD en 2015.
Parmi les faits marquant de 2016, le président a mis l'accent sur les conditions favorables sur le marché des matières premières, en l'occurrence les produits laitiers avec la levée des quotas de production imposés par l'UE au pays membres. D'un autre côté, le glissement du dinar et la baisse du pouvoir d'achat ont aussi marquée l'année, Hatem Denguezli a même évoqué l'effort particulièrement important pour assurer le recouvrement auprès des grossistes avec un manque de liquidités manifeste. La société a procédé à d'importants investissements, pour un total de 4,6 MD, majoritairement destiné à l'automatisation.
Au niveau du marché marocain, le management a indiqué que les réalisations ont été en dessous des attentes, avec une hausse de 3% du chiffre d'affaires, la société ne distribue que deux articles et s'est fortement concentré sur le circuit restauration qui évolue lentement a-t-il précisé, pour éviter la confrontation frontale avec la vache qui rit. Hatem Denguezli semble toutefois confiant sur l'avenir de Land'Or au Maroc avec le projet de restructuration de la filiale et les pressions sur le partenaire local, l'expérience à été selon des termes douloureuse et formatrice. Pour l'exercice 2017, Hatem Denguezli s'attend à une poursuite de la tendance au second semestre, rappelant que la société a vu son chiffre d'affaire croître de 22% sur les 3 premiers mois de l'année.
Les conditions ont changé sur le plan international avec la décision de l'UE de mettre en place un subventionnement dans un marché devenu fortement excédentaire. La principale inquiétude reste liée au glissement du dinar, qui nécessitera une nouvelle correction à la hausse des prix de vente, ce qui place la société entre l'enclume et le marteau selon les termes du président, compte tenu de la baisse du pouvoir d'achat. La société compte également beaucoup sur le développement de l'export, Hatem Denguezli parle d'un virage à l'internationalisation, d'autant plus que des discussions sont en cours avec Kraft pour de nouvelles destinations et de nouveaux produits ce qui est de bonne augure dans la perspective d'un renouvellement du contrat de 3 ans conclu avec la firme américaine, même si le président admet n'avoir aucune garantie dans ce sens. Le marché marocain se stabilise a-t-il insisté, la filiale marocaine est en passe de se restructurer et la procédure est en cours avec la BCT, la société croit plus que jamais au marché marocain a indiqué Denguezli, qui semble prendre l'arrivée de Délice au royaume cherifien comme une bonne nouvelle, notamment du point de vue du lobyyiing.
Délice reste historiquement un important fournisseur de matières premières avec qui les rapports sont bons, a rappelé Denguezli. D'autre part les opportunités au moyen orient commencent à se préciser, notamment en Arabie Saoudite. Le marché libyen donne des signes de reprise selon le management, la société dispose actuellement de 3 distributeurs permanents et un quatrième en route. L'Algérie continue en revanche de bloquer les importations pour soulager son déficit commercial. Sur le marché local, la société maintien sa position malgré la concurrence, les efforts d'investissement vont se poursuivre avec une enveloppe totale de 7,5 MD pour 2017, dont 2,8 MD pour la poursuite des travaux automatisation pour maîtriser l'inflation des salaires, 1 MD pour l'augmentation des capacités de certaines lignes et 1 MD pour le système d'information. Interrogé sur d'éventuels investissements à l'étranger, le management semble voir grand mais n'a encore rien d'officiel à annoncer, a insisté Denguezli, ce sera le cas échéant pour 2018 vraisemblablement a-t-il indiqué et pour au minimum 20 MD sans recours à l'endettement. Par ailleurs, suite à une intervention du président de l'association ADAM, sur l'exclusion de Land'Or du réseau Monoprix, Le président du conseil d'administration a indiqué n'avoir aucun problème avec le groupe Mabrouk, et qu'il serait près à aplanir tous les différents, en cas d'accord.
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