INS: Baisse du taux de pauvreté de 23.3 % en 2005 contre 15.5% en 2010

Une étude sur la mesure de la pauvreté, des inégalités et de la polarisation en Tunisie 2000-2010, vient d’être publiée par l’Institut National de la Statistique (INS) . Ce rapport représente le premier produit découlant du projet de « Renforcement des capacités statistiques dans la mesure et l’analyse de la pauvreté.

Il a été mis en œuvre conjointement par l’INS, la Banque africaine de développement et la Banque Mondiale. Il décrit les améliorations et les révisions apportées aux pratiques nationales en matière de mesure de la
pauvreté en termes monétaires et présente l’évolution de la pauvreté au cours de la dernière décennie.

Le travail a été mené en consultation avec un comité d'experts universitaires tunisiens, des représentants du gouvernement et d’organisations non gouvernementales. L’équipe d’experts a procédé à l’examen des données des enquêtes
ménages (2000, 2005 et 2010) et les travaux ont abouti à l’estimation d’un taux de pauvreté de 15,5% en 2010 contre des taux de pauvreté de 23,3 % en 2005 et 32,4% en 2000.

Un ménage est défini comme pauvre si sa consommation est en-dessous du seuil de pauvreté fixé à 1277 dinars par an et par individu dans les grandes villes contre 820 dinars par an et par individu dans le milieu non communal.

Le taux de pauvreté extrême est établi à 4,6 % en 2010 contre des taux de pauvreté extrême de 7,6% en 2005 et 12,0% en 2000. Le seuil de pauvreté extrême est fixé à 757 dinars par an et par individu dans les grandes villes contre 571 par an et par individu dinars dans les zones non communales.

L’INS a précisé que cette baisse observée n’a pas bénéficié aux régions du centre Ouest et du Sud Ouest qui ont vu leurs écarts par rapport au reste du pays s’accentuer au cours de la décennie étudiée. De plus, même si les inégalités ont dans une
certaine mesure diminué au niveau national avec un coefficient de Gini de 34.4 en 2000 à 32.7 en 2010, celles-ci s’expliquent davantage par la baisse des inégalités intra-régionales, qui sont passé de 23 en 2000 à 20,1 en 2010, qu’inter-régionales qui
enregistrent une hausse passant de 11,4 en 2000 à 12,6 en 2010.



(Rapport INS)

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