Clôture à Tunis de la conférence de la BAD sur l’agriculture africaine et la crise alimentaire [suite]

La « Conférence sur la relance de l’agriculture en Afrique : incidences sur la résolution de la crise alimentaire » organisée par la Banque africaine de développement (BAD) s’est achevée jeudi 26 juin 2008 à Tunis, par un large consensus sur une série de recommandations dont l’urgence de promouvoir le secteur agricole dans les Stratégies nationales de réduction de la pauvreté (DSRP). Après une journée et demi de travaux, les représentants d’une trentaine de pays membres régionaux (PMR), d’institutions multilatérales et bilatérales d’aide au développement sont également convenus de la nécessité d’avoir des interventions concertées et complémentaires dans le soutien à l’agriculture africaine.


« De tout point de vue, cette conférence a entièrement atteint ses objectifs : elle a permis un riche échange d’expériences nationales dans la gestion de la crise alimentaire. Elle a surtout permis aux partenaires au développement de disposer d’informations de première main sur les besoins en financement et en assistance technique des pays africains dans le secteur agricole », a déclaré M.Aly Abou-Sabaa, directeur du département de l’agriculture et de l’agro-industrie de la BAD.


La conférence a par ailleurs réaffirmé la nécessité de trouver des solutions urgentes aux problèmes posés par la flambée des prix des céréales tout en insistant sur la place à accorder aux solutions à moyen et long termes qui incluent l’affectation des ressources financières supplémentaires au secteur agricole. Toutes les recommandations de la conférence seront transmises à la réunion du Groupe de travail des Banques multilatérales de développement (BMD) qui s’ouvre ce jeudi après-midi à Tunis.


La BAD mobilisera, rappelle-t-on, un milliard de dollars supplémentaire pour soutenir l’agriculture africaine, portant ainsi son portefeuille dans ce secteur à quelque 4,8 milliards de dollars. Environ 250 millions de dollars seront par ailleurs décaissés par la banque pour assurer dans les PMR l’achat des engrais nécessaires sur les 12 prochains mois.


Le président de la BAD, Donald Kaberuka, avait réitéré au début du mois de juin à Rome, lors du sommet mondial sur la crise alimentaire, le ferme engagement de l’institution à aider les PMR à surmonter les épreuves imposées par la flambée des prix des céréales et des matières premières.

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