Nidhal Ben Cheikh : L’économie informelle exerce une grosse pression fiscale sur le secteur formel

Nidhal Ben Cheikh, directeur des études sur la répartition des revenus et le développement social, est revenu sur le dernier rapport publié sous le titre de « Economie informelle et protection sociale » établi avec le partenaire Banque Africaine de Développement. Ce rapport étudie la relation entre l’économie informelle et la protection sociale en ce sens que cette dernière est financée par la croissance économique c’est à dire à travers l’économie formelle. En effet, la croissance économique permet de générer des recettes fiscales et non fiscales qui permettent d’injecter des ressources pour la protection sociale ayant trait à la répartition secondaire des revenus. Cette dernière permet à son tour selon Nidhal Ben cheikh de réduire la pauvreté et l’injustice sociale un peu partout dans le monde. A ce titre, il a expliqué que plus il y a de l’économie informelle plus il y aura de la pression fiscale sur les entreprises qui payent leurs impôts.

Nidhal Ben Cheikh a indiqué, en outre, que l’estimation de l’économie informelle dans le PIB en Tunisie est de l’ordre de 40% environ. Cependant, il est omis souvent que dans le PIB, le secteur informel est déjà pris en compte, ce qui est à même de donner un double calcul de ce secteur. Il a ajouté que pour estimer le pourcentage de l’économie informelle de manière plus juste, le recours se fait au niveau des micro-entreprises. En effet, les dernières estimations en 2012 ont été de l’ordre de près de 23% hors secteur agricole du PIB.

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