La Banque du Sud a tenu une réunion avec les analystes financiers au siège de l’AIB sous la présidence de son Directeur Général M. Heitemi, accompagné des ses adjoints tunisiens et du directeur de la banque de détail à l

La

Banque du Sud
a tenu une réunion avec les analystes financiers au siège de
l’AIB sous la présidence de son Directeur Général M. Heitemi, accompagné de ses
adjoints tunisiens et du directeur de la banque de détail à l’international du
groupe Attijariwafa bank (Maroc) et de deux banquiers d’affaires issue de la
branche Wafa, architecte de l’opération de recapitalisation de la banque
tunisienne en cours de finalisation. Revenant sur l’entrée du groupe marocain
dans le capital de la

Banque du Sud
(BS),
M. Heitemi a précisé que l’acquisition a été effectuée par le consortium
Andalumaghreb pour un bloc de contrôle de 53,54%. Il y a lieu de rappeler qu’Andalumaghreb
est une entité directement contrôlée par Attijariwafa bank et Banco Santander
Central Hispano.

Premier groupe financier du Maroc, Attijariwafa bank
dispose de 520 agences au Maroc, 35 points de vente à l’étranger et de 7000
collaborateurs. Au 31 décembre 2005, la banque affiche un total bilan de 21029
millions de DT pour un bénéfice net part du groupe de 248,7 MDT et un ROE de
16,7%. De son côté, première capitalisation bancaire de la Zone Euro, Banco
Santander Central Hispano contrôle un réseau de 10 000 agences pour un total
actif de 809 milliards d’Euros à fin 2005. Le groupe Espagnol a dégagé un
Résultat courant avant impôt de 8,2 milliards d’euros en 2005. Il détient une
participation très ancienne de 15% dans le groupe Attijariwafa bank qui se
traduit, d’après les propos de M. Heitemi, par un apport appréciable dans les
métiers du corporate et de l’international, notamment, dans la gestion globale
des risques et du contrôle interne. De ce partenariat Euro méditerranéen, le
groupe Marocain semble s’inspirer pour tisser des liens aussi solides avec sa
filiale tunisienne, pour lui transférer, et même s’échanger les compétences sur
les divers métiers de banque tels la banque de détail, la bancassurance, la
gestion d’actifs dans un esprit d’échange mutuel, insiste M. Heitemi.

Revenant au plan directeur mis en place depuis
l’acquisition de la

Banque du Sud
, les actionnaires de référence ont toujours affiché leur
volonté de consolider la position de la banque pour devenir un acteur de premier
plan sur le marché tunisien. Tout récemment, leur façon d’agir démontre que leur
conviction est aussi ferme quant au développement futur de la filiale tunisienne
qui devra passer inéluctablement par l’assainissement au préalable de son bilan
et le renforcement de sa solidité financière pour permettre à la

BS
de repartir sur des bases saines. Au 31/12/2005, la banque affiche un
ratio cooke de 2%, un seuil alarmant qui a poussé les actionnaires de référence
à se saisir de sa clause d’entente avec l’Etat Tunisien pour avancer l’opération
de recapitalisation de la banque et la mettre en haut de son calendrier
d’exécution. Cette opération qui s’insère, donc, dans le cadre du plan
stratégique de développement de la

BS
dont la quantification nous serait divulguée incessamment après agrément
des autorités tunisiennes de contrôle, devrait porter sur une injection de fonds
de l’ordre de 130 MDT. Une double émission en actions et en obligations
convertibles, respectivement pour des produits bruts attendus de 50 MDT et 80
MDT qui devra avoir lieu sur la période chevauchant les exercices 2006 et 2007
et ce,  dans le but d’apurer, au plus vite, l’insuffisance de provisions
concernant les créances douteuses hérités de l’avant acquisition. La nouvelle
structure financière qui naîtra de ce montage devra hisser le ratio de
solvabilité pour se conformer avec le minimum réglementaire vers la fin de
l’année 2007. L’Etat major de la banque a insisté sur la portée du plan de
développement qui visera à repenser le système d’information pour une meilleure
gestion de la relation client basée sur les principes modernes du CRM, une
meilleure qualité de service et des coûts de traitements plus bas. Faisant
partie du périmètre de consolidation du groupe Attijariwafa Bank,

BS
devra se conformer aux impératifs du reporting IFRS et répondre plus
rapidement aux exigences de BALE II, une fois la Banque Centrale Tunisienne
s’est prononcée sur le calendrier de leur implémentation. La bonne gouvernance
et l’éthique tiennent aussi une place importante dans la vision des actionnaires
de référence qui, à l’image de ce qui s’est fait sur ce plan bien précis au
niveau d’Attijariwafa Maroc, ont incité à l’instauration de plusieurs comités
d’audit et de surveillance des risques rattachés au conseil d’administration.
Dans l’attente de plus de détails sur le business plan de la banque, les
managers ont fixé l’horizon 2010 pour atteindre les objectifs ambitieux et
convertir la

BS
en une banque universelle présente sur l’ensemble des segments de marché
Particuliers et Entreprises. Signe de ce renouveau, la banque changera de
dénomination commerciale pour devenir Attijari Bank de Tunisie.

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