Semaine du 27 Octobre

Numéro : 
43

La confusion de mise au sein des services a beaucoup pesé sur la place cette semaine. Le TUNINDEX contrarié par l'effet contagieux de TAIR perdait plus de 1,4%, franchissant vendredi les 1400 points à la baisse avant de se rétablir à 1404,29 en fin de séance. Le BVMT s'est dessaisi de 2,56% à 1325,02 points. La tendance a beaucoup pâti de la faiblesse de la demande et de l'excès de prudence de la part des investisseurs.

Les conditions de marché se sont brusquement détérioré à mesure que les ventes de TAIR prenaient des proportions sans précédent provoquant une panique sur le compartiment des services. Les volumes du titre ont doublé depuis mercredi pour s'aligner sur une moyenne quotidienne de 11,390 unités contre 6,000 et moins de 4,000 dans les deux semaines d'avant. Les cours ont amorcé une descente plus verticale en fin de semaine perdant 2,9% et 2,55% jeudi et vendredi dans un climat hautement tendu enclenchant des ventes de désapprobation. Sur la semaine, TAIR terminait en baisse de 10,07% à son nouveau plus bas de 13,400 DT, du non vu dans les cinq dernières années. Le communiqué qui serait préparé à l'occasion de la réunion du directoire de l'entreprise avec la communauté financière lundi pourrait décanter la situation sur le moyen terme.

Suite au revirement baissier excessif de jeudi, quelques valeurs sont retombées à leurs plus bas annuels dont on cite notamment les leasings qui maintiennent une allure fortement baissière. ATL a baissé de 4,76% tapant un nouveau support à 30 DT après avoir touché DT 29,800 tôt dans la séance de vendredi. GL, qui affichait le meilleur cru des premiers six mois en terme de croissance du chiffre d'affaires et du bénéfice avant impôt, a été prise dans une série de mouvements correctifs . Le cours de GL plongeait de 4,76% à son plus bas point des treize derniers mois, à 24,100 DT, pour se retrouver à 30% de son prix d'introduction d'Août 1999 (18,500 DT ), en même temps qu'il s'éloignait de 42% au bas de son extremum de février dernier (42 DT). SPDIT, la SICAF contrôlée par SFBT, a mal encaissé le repli de la demande sur le marché des titres. Le cours de SPDIT trébuchait de 4,76% à 30 DT, un seuil non franchi cette année. En effet, l'idée se confirmait davantage quant à l'exposition excessive des actions SFBT à un défaut des services notamment dans SOTETEL et TAIR, les deux poids lourds du secteur.

En somme, les lois rigoureuses de la sélectivité sur le marché mettent constamment de la pression sur la gestion active parfois insoucieuse de la variable psychologique. De même, le manque des opportunités d'arbitrage se fait immédiatement ressentir sur le marché dés que SFBT est mise à rude épreuve. Cette semaine le titre a perdu 2% remettant en question sa perception par le public la veille du week-end. Les gestionnaires indiciels qui semblent moins épargnés depuis juillet dernier devaient quant à eux compter avec des pertes hebdomadaires répétitives de plus de 20 points dans les indices sous-jacents.

Parmi les valeurs chimiques très remuantes en ce moment, ICF et SOTUVER connaissent un franc succès s'octroyant des plus values de 2,98% et 2,67%. Leurs performances relatives sur un mois s'élèvent à 12,63% et 17,81%. Les investisseurs ont exprimé un réel intérêt pour ces deux valeurs capitalisant sur la robuste croissance de leurs résultats d'exploitation sur les six premiers mois par rapport à l'année précédente, soit respectivement 83% pour SOTUVER et 220% pour ICF.

La modeste euphorie qui s'est installée la semaine dernière autour de STB et BDET s'est désépaissie, du coup le volume des transactions tombait de 22% à 9,6 MD. BIAT a enregistré un redressement sensible de son volume transactionnel grâce au transfert de 49,000 titres (1.078 MD) via le compartiment de bloc. La liquidité de SFBT a connu quant à elle une nette amélioration à 2,84 MD.