STB : Samir Saied voit la banque sur la bonne voie malgré le poids du passé

Date: 14/01/2019Unité monétaire: TND
Valeur nominale5Nbre d'actions254 815 000
Dernier cours4.650PER (sur 1 année) / marchén.dx/10,76x
Var. der. clôture %0BPA (sur 1 année)-22.97
Bidn.dDer. dividende0,450
Askn.dDate Distribution28/06/2010
Cap. Boursière1 184 889 750Var. sur 1 an4.650->4.650
MM(20)-MM(50)4,650-4,650Rdt ajusté depuis le 31/12/2023nc
Echg. quot. moyen (sur une année)0Advance/Decline (sur une année)0 hausses / 0 baisses

La Société Tunisienne de Banque (STB) a organisé aujourd'hui, 10 mai au siège de la bourse de Tunis, une communication financière animée par son DG Samir SAIED.

Deux ans après le début d'exécution de la stratégie de la Banque,  fruit du diagnostic dans le cadre du full audit opéré sur les trois banques publiques, la STB poursuit ses efforts pour assainir le lourd héritage qui continue à léser ses performances, même si la plupart des objectifs du contrat programme conclu avec l’État ont été atteints. La banque a affiché en 2017, la meilleure croissance du secteur en termes de PNB, soit 26%, son bénéfice a progressé de 28% vs 2016. Comparativement aux prévisions initiales, la STB a réalisé 112% de ses objectifs pour le PNB, et 171% au niveau du résultat net l’année dernière.  Ces performances sont à relativiser, puisque la Banque part d'une base faible, a fait remarquer Samir Saied.

De retour sur les principaux agrégats de la Banque, Samir Saied a souligné les efforts déployés dans le traitement du portefeuille que la Banque continue à traîner et qui grève une grande partie de ses performances, le cumul des provisions additionnelles a atteint 745 MD,  égalant pratiquement le capital injecté par l’Etat. Le taux de CDL de 30,3% en 2015, aurait été de 15%, soit la moyenne nationale, sans la créance sur la BNDT, a expliqué le DG. Le taux de créances classées à été ramené à 24,4% en 2017, en partie grâce à des efforts de radiations. Le taux de couverture s'est établi à fin 2017 à 73,5% vs 73,1% l'année précédente et 67,9% en 2015.

Notons qu'en 2017, la Banque a remboursé une importante annuité de l'emprunt contracté par la BNDT auprès de Goldman Sachs International en 1997, sur les 225 MD déboursés, 127 MD représentent la perte de change à la charge de l’État et non encore remboursés.

 La banque affiche par ailleurs un ROE assez faible de 7,1%, en raison de la proportion d’actifs classés, une situation qui s'améliorera progressivement selon le responsable. La banque espère récupérer une grande partie des dettes juniors et seniors, a-t-il insisté. Samir Saied compte également sur un assouplissement de réglementation qui mettrait la STB, et les banques publiques de façon générale, sur le même pied d'égalité que les établissements privés, notamment en matière de recouvrement conventionnel. Pour les engagements touristiques de la Banque, Saied souhaite un dernier effort pour soutenir les établissements en difficulté, dont la seule issue de secours est l'augmentation de capital. Rappelons que l'exposition de la STB au secteur touristique équivaut à 1700 MD, dont 1250 MD de créances accrochées.

Pour les perspectives d’évolution, le management veut faire de 2018 une année d'accélération après l'inversion de la courbe des performances. A fin mars, les dépôts de la clientèle ont enregistré une progression de 670,7 MD ou 12,5 %. Les crédits nets à la clientèle (hors la dotation aux provisions relative au premier trimestre 2018) ont progressé de 653,9 millions de dinars ou 11,6% pour s’établir à 6.309,4 millions de dinars au terme du premier trimestre 2018 contre 5.655,4 millions de dinars une année auparavant. Le produit net bancaire s’est amélioré de 20,5 millions de dinars ou +24,7% comparativement à fin mars 2017 pour se situer à 103,5 MD.

La banque travaille sur la modernisation de son système d'information, via l'acquisition de deux applications «agence» et «engagements» en complément du noyau en production depuis 2013. Au niveau des coûts des ressources, la STB espère surtout  retrouver la confiance des bailleurs de fonds internationaux pour des lignes de crédits longues. La banque a pendant longtemps été pénalisée par son taux de créances classées, a affirmé Saied.

D'un autre côté, Samir Saied s'est félicité de l'ouverture d'une succursale de la SONIBANK, filiale nigérienne à 25% de la STB, au Bénin.

Pour les trois prochaines années, les prévisions présentées à l'assistance, tablent sur une croissance moyenne de 17% du produit net bancaire, pour atteindre 599 MD à l'horizon 2020. Le résultat net devrait atteindre, selon les projections de la direction, les 180 MD en 2020. Néanmoins, pour 2018, le résultat de la Banque sera vraisemblablement amputé de 90 MD de provisions, a annoncé le DG, une nécessité douloureuse indique Saied, même si une grande partie sera récupérée dans 3 à 4 ans.

La banque compte améliorer ses ROA et ROE respectivement à 1,8% en 2020 contre 0,6% en 2018, et 18,1% en 2020 contre 7,3% en 2018. Ses prévisions dépendent toutefois de l'exécution du livre blanc afférent au secteur touristique, et d'une révision du cadre réglementaire en matière de recouvrement.

 

 

 

 

Société : 

Themes :

© Copyright Tustex