Composition du gouvernement Jomaa: ça se précise : Personnalités pressenties pour en faire partie.

Les spéculations sur la composition du prochain gouvernement de Mehdi Jomaa vont bon train. Ce dernier a assuré à plusieurs de ses interlocuteurs que les listes circulant ces derniers jours dans les médias sur la liste de ses ministres sont loin d’être précises et qu’il se fixera sur la liste définitive dans les dernières heures avant son annonce officielle.


Cela dit, et à travers ses différents entretiens, Mehdi Jomaa semble opter vers un gouvernement de prés de 20 ministères. Jomaa devrait reconduire Lotfi Ben Jeddou à la tête du ministère de l’intérieur. Un haut fonctionnaire aux Nations Unies, Mongi Hamdi, devrait hériter, quant à lui, du ministère des affaires étrangères. Le département de la justice sera chapeauté par le juge Ghazi Jribi.


Par ailleurs, Mehdi Jomaa a fixé son choix sur l’économiste Hakim Ben Hammouda (52 ans) pour diriger un ministère économique englobant les finances et le développement international. Ben Hammouda occupe jusque-là le poste de conseiller spécial auprès de Donald Kaberuka, président de la Banque Africaine de Développement (BAD). L’actuel DG de la FIPA, Noureddine Zekri (58 ans) serait son futur secrétaire d’Etat en charge de la coopération internationale.


De même, Mehdi Jomaa confierait le portefeuille de l’enseignement supérieur combiné aux Technologies de l’Information et de Communication (TIC) à l’universitaire Tawfik Jelassi, Doyen de l'école de Management International à l’École des Ponts et Chaussées à Paris et actuel président du conseil d’administration de Tunisiana.


Quant au ministère de l’industrie, il serait confié au polytechnicien Kamel Bennaceur, haut dirigeant chez la multinationale Schlumberger, jusque-là en poste à Rio au Brésil.


Mehdi Jomaa a, également, choisi Nejla Moalla Harrouche (50 ans), diplômée de l’École Polytechnique et de l’École des Mines à Paris, haut cadre à la BIAT et fille de l’ancien ministre Mansour Moalla, en vue de diriger le ministère du commerce.


Le poste de ministre de l’agriculture devrait être confié à l’économiste, Lassaad Lachaal (52 ans), Chief knowledge and Capacity Development à la BAD, diplômé de l’INAT et de l’Université américaine de Columbia. Il avait dirigé dans le passé le département des recherches économiques à l’INRA au sein du ministère de l’agriculture et il a été consultant de plusieurs institutions internationales telles que la FAO.


En ce qui concerne le portefeuille de la culture, le musicien Mourad Sakli, directeur du Festival de Carthage, semble tenir la corde. Une réflexion a été faite pour fusionner ce ministère avec celui du tourisme. Cette option ne recueille pas les suffrages des professionnels du secteur qui souhaiteraient que le tourisme puisse continuer à avoir son propre ministère ou, à la rigueur, faire partie d’un ministère à caractère économique. Selon quelques indiscrétions, l’équipe de Mehdi Jomaa ne semble pas avoir été convaincu par les premiers profils proposés pour occuper le portefeuille du tourisme. De même, et contrairement aux rumeurs insistantes sur la nomination de René Trabelsi à la tête du département du tourisme, une source a affirmé à Tustex qu’il n’en a jamais été question et qu’il n’a pas été contacté par Mehdi Jomaa. A la veille de l’annonce de la nouvelle équipe gouvernementale, le poste de ministre du tourisme devrait être attribué à une femme Tunisienne vivant à l’étranger ou à Tarek Lassadi, pionnier de l’e-tourisme en Tunisie, fondateur et dirigeant des agences de voyages Taveltodo.


Quant au ministère de l’éducation, il pourrait être confié à un universitaire. Parmi les personnes pressenties pour diriger ce département sensible, figure l’Universitaire Karim Ben Kahla, Directeur de l’ISCAE de La Manouba.


A tous ses interlocuteurs, Mehdi Jomaa a affirmé la difficulté de la situation du pays et la lourdeur de la tâche qui lui incombe dans le contexte sécuritaire, économique et social que traverse la Tunisie. Le futur chef du gouvernement a mené ses consultations à partir du ministère de l’industrie et est assisté dans son « casting » par une équipe restreinte comprenant, notamment, son Secrétaire d’État actuel à l’industrie, Nidhal Ourfelli, qui devrait figurer dans le nouveau gouvernement ou qui serait nommé en tant que Conseiller.

Le futur chef du gouvernement devrait annoncer la composition de son équipe samedi 25 janvier 2014, jour de l’adoption prévue de la nouvelle constitution qui devrait être paraphée par le président Marzouki, le président de l’ANC Mustapha Ben Jaafar et le chef du gouvernement sortant, Ali Laarayedh.


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