Le baril se stabilise en ce début de semaine au niveau des 63$US alors que le billet vert demeure faible.[Suite]

Le baril de brut s’est installé au-dessus des 63 dollars en
anticipation d’une nouvelle réduction de la production de l’Opep et dans
l’attente d’une chute des températures aux Etats-Unis cette semaine. Le dollar
se maintient autour de son plus bas de vingt mois, la chute de l’indice ISM
manufacturier renforçant le scénario d’un atterrissage brutal de l’économie
américaine.

Le baril de brut léger américain livrable en janvier cède
16 cents à 63,27 dollars après avoir atteint un plus haut de deux mois à 63,82.
Les cours sont soutenus par la perspective d’une nouvelle réduction de la
production de l’Opep, ainsi que par l’anticipation d’une chute des températures
aux Etats-Unis cette semaine. Le ministre saoudien du pétrole a appelé l’Opep à
une nouvelle réduction de sa production, estimant que le marché est déséquilibré
en raison de l’abondance des stocks, notamment aux Etat-Unis. Selon lui, il
faudrait réduire les livraisons de 100.000 barils par jour, après la baisse de
1,2 million de barils décidée en octobre. Les ministres du pétrole du cartel
doivent se réunir le 14 décembre au Nigeria pour évaluer s’il y a lieu de
procéder à une nouvelle réduction.

Le dollar cote 1,3325 pour 1 euro, au plus haut depuis 20
mois, contre 1,3339 vendredi soir. Comme l’indice PMI de Chicago le laissait
prévoir, l’indice ISM manufacturier a chuté sous la barre des 50 points en
novembre à 49,5, son niveau le plus bas depuis avril 2003. Ce chiffe, qui
signale une contraction de l’activité, renforce le sentiment selon lequel la Fed
sera amenée à abaisser ses taux d’intérêt l’année prochaine. A contrario,
l’économie européenne reste bien orientée, la Commission européenne a d’ailleurs
relevé ses prévisions de croissance pour la fin de l’année 2006 et le premier
trimestre 2007. Les économistes tablent d’ailleurs sur un relèvement des taux de
la Banque centrale européenne dès jeudi, date à laquelle elle devrait porter son
taux " Refi " de 3,25% à 3,5%. La semaine sera par ailleurs marquée par la
publication des chiffres de l’emploi américain de novembre, vendredi. Le marché
table sur 110.000 créations de postes, contre 92.000 en octobre, et sur une
hausse de 0,1 point du taux de chômage à 4,5%.

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