Le professeur universitaire, Ridha Chkoundali est intervenu sur les ondes de radio Express FM, ce lundi 8 janvier 2024, afin de commenter la dernière action du Fonds monétaire international. En effet, le Conseil du FMI a placé la Tunisie, pour la première fois depuis son adhésion au Fonds en 1958, sur une liste négative aux côtés de pays comme le Venezuela, le Yémen, la Biélorussie, le Tchad, Haïti et le Myanmar. Dans ce contexte, l’invité d’Ecomag a évoqué les raisons qui ont poussé l'Institution de Bretton Woods à pareille action expliquant que la récente visite programmée du FMI en Tunisie a coïncidé avec les discussions sur la loi de finances pour l'année 2024, elle n’avait donc pas été encore votée et adoptée à ce moment. De plus, s’y ajoute le financement des dépenses de l’Etat en l’occurrence en matière de dettes extérieures, dont le montant s’élève à 16 milliards de dinars et parmi lesquels, 10,3 milliards de dinars sont toujours de source inconnue selon les déclarations du gouvernement tunisien.
Dans le même contexte, Ridha Chkoundali a ajouté que le manque de clarté de la vision par rapport à la source des 10,3 milliards de dinars manquants en plus de l’intention du gouvernement de ne pas emprunter de fonds auprès du FMI, ni de l’Union européenne ou encore la France et l’Allemagne, ont fait débouché sur une impression que la Tunisie envisage d’emprunter auprès des pays arabes. Or, lorsque ces derniers verront que le pays est introduit dans la liste négative du FMI, comprendront que la Tunisie n’envisage pas de mettre en place des réformes économiques lui permettant de rembourser ses dettes. La mission du gouvernement tunisien n’en sera que plus difficile auprès des pays arabes afin de pouvoir les convaincre de lui emprunter les fonds manquants au budget de l’Etat.
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