Ahmed El Karam : Il est impératif de mettre en place les réformes nécessaires même si certaines sont coûteuses

Ahmed El Karam, membre du bureau exécutif de l'Institut arabe des chefs d'entreprise (IACE), a déclaré au micro de radio Express FM, qu'il existe trois raisons qui ont amené l'institut à s'intéresser à la loi de Finances 2022, notant que la mise en œuvre de nombreux textes est liée à la publication d'arrêtés présidentiels, de décisions ministérielles et d'accords avec certaines institutions. Il a ajouté que l'IACE a compté près de 8 arrêtés présidentiels, 7 arrêtés ministériels, et de nombreux accords avec les institutions qui n'ont pas encore été publiés, soulignant qu'une grande partie des procédures de la loi de Finances n'ont pas été mises en œuvre.

Dans le même propos, Ahmed El Karam a poursuivi qu’un quart d'année a été déjà perdu sans que les entreprises n'aient pu bénéficier desdites mesures, mettant l’accent sur la nécessité d'attirer l'attention sur cette situation et d'appeler les responsables à accélérer la publication de ces arrêtés afin de bénéficier des procédures de la loi de finances. Le membre du bureau exécutif de l'IACE a expliqué que la publication d'une décision présidentielle ne suffit pas à mettre en œuvre les procédures de manière efficace sur le terrain, mais il y a encore beaucoup de travail qui attend les responsables au niveau administratif ainsi que la préparation de mémorandums conjoints pour mettre en œuvre les décisions tout en apportant des changements dans le système d’information en plus de la formation des fonctionnaires dans ce cadre.

Ahmed El Karam a, par ailleurs, appelé à travailler de manière renforcée à la fin de ce mois pour publier toutes les décisions, décrets et accords, soulignant la nécessité de donner des orientations et des délais à toutes les parties gouvernementales afin de démontrer leur efficacité, et de s'intéresser à d'autres questions telles que la négociation avec le Fonds monétaire international.

Dans un autre registre, Ahmed El Karam a estimé que la notation de la Tunisie accordée par Fitch Ratings à savoir : CCC avec des perspectives négatives n'est pas surprenante, surtout suite à la notation de la Tunisie par Moody's. Et de poursuivre que cette notation est un signal d'alarme pour le pays, une question qui doit être examinée de toute urgence à travers notamment la mise en place des réformes nécessaires, même si beaucoup d'entre elles sont coûteuses et impopulaires, mais elles restent nécessaires.
 

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