Pétrole : Fitch Ratings relève ses prévisions de prix à court et moyen terme

Fitch Ratings a relevé ses prévisions pour les prix du pétrole à court et moyen terme, reflétant les craintes sur l'offre avec les risques de fortes perturbations des exportations d'hydrocarbures russes. Fitch Ratings évoque les pays européens et non européens qui envisagent de réduire leur dépendance envers le pétrole provenant de Russie. Parallèlement la demande mondiale est revenue à son niveau d'avant COVID-19, et l'augmentation de la production des pays membres de l'OPEP+ a été maintenue en ligne avec les annonces initiales.

 

La poursuite du conflit en Ukraine et ce qui pourrait en découler comme sanctions additionnelles contre Moscou, pourraient engendrer le retrait du marché de plusieurs millions de barils par jour, fait remarquer l'agence de notation.

 

Selon les derniers chiffres d'avant crise sanitaire,  publiés en 2019 par BP dans sa revue annuelle sur l'énergie dans le monde, la Russie produisait 12% du pétrole mondial, et exportait 9,2 millions de barils par jours de pétrole brut et autres produits pétroliers. L'Europe accaparait environ 57% des exportations russes, suivie par la Chine avec 18% et les Etats Unis avec 6%.

 

Selon Fitch Ratings, plusieurs sources pourraient compenser un éventuel rétrécissement du marché, notamment l'Arabie Saoudite et les Emirats, qui disposent de capacités additionnelles de 2 et 1 millions de barils par jour respectivement, même si les deux pays ne se sont pas encore engagés dans ce sens.

 

L'agence rapporte par ailleurs que des discussions seraient en cours pour atténuer les sanctions contre l'Iran et le Venezuela, le premier pourrait fournir un surplus de 1,5 million de baril de brut par jour. 

 

La Russie pourrait par ailleurs, rediriger une partie de ses exportations vers des pays avec un faible risque de sanctions, laissant une place pour des volumes provenant d'autres pays producteurs vers ceux ayant introduit des mesures contre Moscou. 

 

L'agence américaine a toutefois conservé ses prévisions à long terme, en partie en raison de l'impact de la transition énergétique.