Ben Bernanke pour succéder à Greenspan à la Fed.[Suite]

Le président américain George W. Bush a nommé lundi Ben
Bernanke, l'un de ses proches collaborateurs, pour succéder à Alan Greenspan à
la tête de la Banque centrale américaine, une décision immédiatement saluée par
les marchés financiers.

Ancien gouverneur de la Réserve Fédérale américaine (Fed),
Ben Bernanke, 51 ans, est depuis juin dernier président du Conseil économique de
la Maison Blanche. Sa nomination doit encore être confirmée par le sénat.

Alan Greenspan, 79 ans, doit quitter la présidence de la
Fed au plus tard le 31 janvier, après y avoir passé 18 ans.

Dans l’économie américaine, la Fed est l'institution
indépendante chargée de décider de la politique monétaire, de garantir
l'intégrité du système bancaire, de contenir les risques qui peuvent survenir
sur les marchés financiers et de garantir l'efficacité des systèmes de paiement.

Alan Greenspan était pour les marchés financiers le garant
d'une politique monétaire faisant de la lutte contre l'inflation la priorité
numéro un.

La Bourse américaine semblait toutefois accueillir le nom
de son successeur favorablement.

Alan Greenspan est crédité pour avoir su atténuer les
conséquences de la récession qui a touché l'économie américaine en 2001 grâce à
une politique de baisse agressive des taux directeurs de la Banque centrale.

Dès la récession passée, il avait au contraire basculé sur
une stratégie de hausses régulières pour limiter les risques d'inflation avec la
reprise économique. Actuellement, le taux directeur de la Fed se situe à 3,75%
après être tombé à 1% en juin 2003.

Nommé par le président républicain Ronald Reagan en 1981
directement au poste de président de la Fed, sans avoir été gouverneur
auparavant, Alan Greenspan a su s'accommoder aussi bien des républicains que des
démocrates qui ont occupé la Maison Blanche.

Ben Bernanke manifeste toutefois une différence d'approche
avec Alan Greenspan sur un point: il est favorable à la définition d'un objectif
chiffré d'inflation, comme le fait déjà la Banque centrale européenne. Alan
Greenspan s'y est, lui, toujours opposé afin de maintenir une plus grande
souplesse dans l'utilisation de l'arme des taux.

 

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