Suite à la présentation de la mise à jour du rapport du FMI «Perspectives économiques régionales» le 26 février 2015 , élaboré suite à la baisse des prix du pétrole, la représentante résidente pour la Tunisie du FMI, Giorgia Albertin, a annoncé que le taux de croissance de la Tunisie serait de l’ordre de 3% en 2015, contre 2,4% en 2014, en ajoutant que l’inflation augmenterait à 5% contre 4,9% en 2014, alors que le déficit courant s’améliorerait à -6,6% du PIB contre -8,9% en 2014.
Toutefois, la responsable a avancé que le déficit global s’accroîtrait davantage à -5,3 % du PIB contre -3,6% en 2014.
La chute des cours du pétrole sur le marché international de 55%, durant les six derniers mois depuis septembre, constituera une opportunité à saisir par la Tunisie, les subventions énergétiques reculeraient à 0,9% du PIB contre 2,8% en 2014 et les réserves brutes de devises vont atteindre à fin 2015, 10,6 milliards de dollars (7,7 milliards de dollars en 2014) .
Rappelons que le budget de l’Etat a été élaboré avec l’hypothèse d’un prix du baril de l’ordre 95 dollars, alors qu’il est aujourd’hui aux alentours de 50 dollars, ce qui représente une marge financière importante et une occasion d’améliorer la position budgétaire.
De son côté, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a révélé que jusqu’à ce jour, la Tunisie n’a pas bénéficié de cette baisse du prix du baril et que nous continuons à payer une facture lourde à l’importation des ressources énergétiques, notamment le gaz et le pétrole, rappelant que le déficit commercial est du à hauteur de 60% aux importations des hydrocarbures.
La Tunisie bénéficiera de cette baisse au niveau de la balance commerciale, aux mois de mai, juin et juillet 2015, vu qu’elle achète à l’instar du reste des pays du monde, le pétrole sur le marché international, aux prix en vigueur six mois auparavant, explique l’économiste, Radhi Meddeb.
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