Tunisie : Les investisseurs étrangers réitèrent leur envie de participer à l'essor économique mais pointent beaucoup de problèmes

Un rencontre  portant sur la nouvelle loi de l'investissement et ses décrets d'application a été organisée par  les chambres mixtes de commerce et d’industrie de la Tunisie avec la France, l’Allemagne, l’Italie, la Hollande, la Suisse, la Belgique-Luxembourg, la Grande Bretagne, les Etats Unis et le Japon. Les discussions ont concerné l’orientation à donner aux investissements étrangers en Tunisie, pour participer à la consolidation de sa transition démocratique et booster une économie en berne.

Présidant ce débat, le  ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi, a tenu à rassurer les présents en affichant un certain optimisme. Le ministre a mis en exergue la nécessité de  donner de l’élan au milieu des affaires et aider à réamorcer le flux des investissements. En ce sens, Fadhel Abdelkefi estime que e dernier accord avec le FMI pour le décaissement de la seconde tranche du prêt convenu avec la Tunisie en 2016 et un signe positif donné aux autres bailleurs de fonds, tout comme la série de réformes économiques adoptées par l’Assemblée et les promesses de la conférence internationale Tunisia 2020. Le ministre est bien conscient des difficultés économiques que connaît le pays mais estime que la situation ne peut que s’améliorer à l’avenir, surtout avec l’amélioration de certains indicateurs, comme ceux relatifs aux investissements directs étrangers (IDE) qui ont augmenté de 18 % au premier trimestre 2017 en comparaison avec la même période de 201-.

De son côté, le président de la Chambre tuniso-française pour le commerce et l’industrie (CTFCI), Foued Makhoua, s'est félicité des réformes adoptées et notamment la très importante nouvelle loi sur les investissements qui a offert un cadre réglementaire simple et transparent permettant de stimuler l’investissement en Tunisie. Foued Lakhoua a néanmoins affirmé que dans le contexte actuel, tendu et empreint d’incertitudes, beaucoup reste à faire pour restaurer la confiance des opérateurs qui ne voient pas les choses bouger dans la bonne direction. Parmi les problèmes pointés du doigt par le président de la CTFCI, il y a la dégradation de l’environnement de l’entreprise, le laxisme et la baisse des performances de l’administration, l’instabilité du cadre fiscal, le grand retard accusé par le secteur de la logistique du transport, la volatilité du dinar, l’hésitation à appliquer la loi et la persistance des tensions sociales.

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