Toujours très attendue par les actionnaires, l’Assemblée Générale de la STB a été ponctuée par des nouvelles plutôt positives qui ont fait oublier à la majorité des présents les difficultés de l’année 2004.

Toujours très attendue par les actionnaires, l’Assemblée
Générale de la

STB
a été ponctuée par des nouvelles plutôt positives qui ont fait oublier à
la majorité des présents les difficultés de l’année 2004.

En revenant sur les réalisations 2005, les propos de M,
Bayoudh ont alimenté l’optimisme quant à l’avenir de la première banque publique
du pays. Avec un total créances de 3,326MDT +3,8% en 2005,

STB
continue d’assurer son rôle dans le financement de l’économie
tunisienne, bien que son concours s’est beaucoup ralenti ces dernières années et
ce, depuis le retour à la surface du problème des créances compromises. A ce
propos, ce lourd fardeau hérité de la fusion avec la BNDT et la BDET a été
longuement débattu au cours de cette réunion par un public avisé. M, Bayoudh a
répondu franchement aux craintes des actionnaires par des mots rassurants,
tenant à signaler que le ratio des CDL de la

STB
a connu une évolution positive en 2005 baissant de 43% à 37%. C’est une
amélioration qui s’est généralisée à tout le secteur. Il a été précisé que la
banque a bien cédé un stock de crédits contentieux d’un montant brut de 300 MDT
à sa filiale de recouvrement, la STRC. Ces créances sont totalement couvertes
par des provisions et agios réservés et feront l’objet d’un suivi juridique plus
adéquat grâce aux structures mises en place à la STRC pour augmenter les chances
de leur remboursement.

STB
continue de profiter de ces nouveaux mécanismes qui ont fait leur preuve
selon M, Bayoudh. En ajustant l’encours douteux dont le montant est arrêté à
1,7MDT fin 2005 de ces créances cédées, le ratio des CDL serait donc resté
stable en valeur brute ; ce qui représente en quelque sorte une bonne
performance pour la banque habituée à voir ce ratio se dégrader depuis sa
fusion. Les actionnaires ont été avertis que la démarche de la banque ne
changera pas jusqu’à ce que l’encours de CDL rejoigne des proportions plus
raisonnables sous l’oeil vigilant des responsables de la supervision bancaire.
Cela dit, la distribution de dividendes n’est pas remise en cause tant que la
banque reste rentable selon M. Bayoudh.

Sur ce même plan de la rentabilité, les chiffres 2005
publiés par la banque ont révélé que l’actif a affiché un meilleur retour (0,83%
contre 0,13%) grâce à un meilleur rendement commercial du réseau d’exploitation,
à l’appréciation de l’évolution de la monétique et le dynamisme affiché dans la
distribution de crédits aux particuliers qui a relégué l’activité du crédit
d’investissement dans l’ordre de priorité de l’équipe dirigeante. Par une telle
manœuvre stratégique, la banque cherchait à diluer son risque sur l’hôtelier en
faisant baisser la part de ce secteur, jugé à fort taux de défaillance, dans son
portefeuille de crédits de 37% à 31%. La montée en charges des crédits aux
particuliers qui sont beaucoup plus performants et diversifiés, en évolution
annuelle de 27%, a reconfiguré la structure du portefeuille de la banque obligée
à ce désengagement avec la concurrence qui s’intensifie sur les ressources non
rémunérées. Ces choix stratégiques ont donné lieu à des résultats positifs. Les
dépôts d’épargne chez la

STB
ont ainsi augmenté de 6,2% de 1156 à 1227,5MDT. Par conséquent, le total
des ressources mobilisées de la banque a évolué plus rapidement que son encours
crédits, soit +5,4% à 3,436MDT. Le métier de transformation, à qui on ajoute
l’activité trading sur BTA, a permis à la banque de retourner à de meilleures
fortunes.

STB
compte, cette année, parmi les rares banques qui a pu afficher une
croissance à deux chiffres dans sa Marge d’intermédiation. Cette dernière est
passée, du coup, de 63,8MDT à 82,4MDT (+29%). Le PNB a profité de cette embellie
pour accélérer sa progression à +15% pour totaliser 143,6MDT. La banque a
réalisé des coupes dans son personnel outre la maîtrise de ses frais généraux.
Cela s’est senti au niveau du coefficient d’exploitation qui est redescendu en
deçà de 70% à 65,1% après un pic de 75% en 2003.

La banque ne prendra pas part à la course d’ouverture de
nouvelles agences à l’égard de ses concurrents privés ; Ce qui compte selon son
Directoire, c’est le rendement par guichet et le professionnalisme du personnel.

STB
déploiera le plus gros de ses efforts dans la modernisation de son
réseau (guichet multi-tâches) et dans la formation et le rajeunissement de ses
cadres. Ce type d’actions lui permettra de préserver la même ligne directrice
dans sa politique de compression des charges. Le management s’attend à ce que
les départs anticipés à la retraite dans l’une des plus vieillies banques
tunisiennes, auront plus d’impact sur la masse salariale avec une économie de
coût estimée entre 4 et 5MDT à partir de 2007.

STB
pourrait être dans un nouveau cycle de performance si elle continue à
assainir son portefeuille à un coût raisonnable tout en bénéficiant du soutien
de l’État tunisien, notamment pour bénéficier de ressources extérieurs et
spéciales moins chères.

Le retard de la publication des états financiers a été mis
à l’indexe par certains investisseurs. Ce retard est logiquement justifié par le
périmètre très large du groupe

STB
qui compte prés de 40 filiales, a répliqué M. Bayoudh, qui ajoute que le
passage en revue de tous les comptes exige plus de temps et de vigilance de la
part des auditeurs.

Le résultat net part du groupe a été multiplié par six
entre 2004 et 2005, bénéficiant, lui aussi, de la plus value de cession d’une
participation pour un montant de 26,9MDT comptabilisé dans les comptés de la
société mère. La restructuration du portefeuille de la

STB
, qui regroupe bien plus que les 40 filiales incluses dans le périmètre
de consolidation, est au stade du choix de la banque d’affaire. Il est difficile
de prédire le sens du solde qui en découlera. Certaines filiales sont en
liquidation ou en veilleuse depuis des années alors que d’autres affichent des
plus values latentes qui peuvent s’avérer très intéressantes une fois leur
cession est mise à exécution dans le cadre du programme de privatisation.

Pour l’année 2006, le management s’est montré confiant en
la capacité de recouvrement de la banque tout en accompagnant certaines entités
en difficulté dans leurs programmes de restructuration (rééchelonnement,
conversion de créances etc).

STB
table sur une progression de 10% dans son PNB et de 8% dans le résultat
net. C’est un juste équilibre entre risque et rendement que la banque cherchera
à atteindre. La banque compte servir un dividende par action de 0,300 DT à
partir du 5 juillet.  

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