Semaine du 10/04 au 14/04.

Numéro : 
15

Une plus grande nervosité a ravivé les incertitudes sur la bourse
conduisant à un fort recul de l'indice BVMT de 2,52%. Pourtant une reprise
a été notée au niveau des banques reflétée par une hausse de l'indice
sectoriel financier de 0,87% mettant ainsi un terme à une série de
performances négatives.

La hausse des valeurs financières au cours de la séance du vendredi a
ravivé les espoirs des investisseurs de connaître une reprise du secteur
qui est restée à la traîne des autres secteurs représentés à la bourse. Les
observateurs s'attendent à ce que des dégagements de certaines valeurs
industrielles ou de services seront réinvestis dans des valeurs bancaires.

AMEN BANK a connu un rebond de son cours lors de la séance inaugurale de
la semaine (+2,92%) et a enchaîné sur une deuxième hausse de 2,95% le
mercredi. Cependant une certaine appréhension a brisé cet élan mais la
valeur a quand même préservé un gain hebdomadaire de 5,2%.

Seule l'UBCI a fait mieux en affichant une hausse de 9,6% à 43,280 DT dans le sillage
d'une série de réservations à la hausse. Sa dernière décision d'augmenter
son capital a déclenché une vague d'achats en anticipation d'une
distribution d'actions gratuites qui n'a pas été toutefois confirmée.

ATB s'est inscrite en hausse de 1,14% après avoir vu son prix stagner à 17,600
DT pendant deux semaines.

Les valeurs de leasing se sont montrées plus volatiles. Après d'importantes
baisses jusqu'à la moitié de la semaine, TUNISIE LEASING, AMEN LEASE, CIL
et GL ont rebondi lors des deux dernières séances de la semaine dans un
mouvement de chasse aux bonnes affaires. Les transactions sur GL ont été
même suspendues à la hausse vendredi sur des spéculations sur les modalités
de sa prochaine augmentation de capital.

En définitive, AMEN LEASE a été le seul gagnant de secteur sur la semaine
avec une hausse de 1,8% tandis qu'ATL a réalisé la plus grande baisse du
secteur en reculant de 3,3%.

Des prises de bénéfice ont encore affecté la SFBT et la SPDIT qui ont
terminé la semaine en recul respectivement de 4,83% et 4,2% soit à leurs
plus bas sur une semaine glissante à 139,9 DT et à 34 DT.

La SFBT a réalisé un volume d'échange très fourni de 2,7 MD soit un peu
moins que le double de la semaine précédente. En tant que plus large
capitalisation du marché, la SFBT a acquis une nouvelle dimension attirant
ainsi mécaniquement un grand nombre d'investisseurs. Il devient dès lors
impensable de ne pas détenir des actions SFBT en portefeuille ce qui crée
régulièrement des tensions haussières pour une valeur qui souffre toujours
d'un flottant limité à 20% de son capital. Après avoir atteint un nouveau
pic à 150 DT il y a deux semaines, la valeur a marqué une pause consécutive
à quelques prises de bénéfices qui ont permis de ramener le cours à des
niveaux plus attractifs.

L'illiquidité de certaines actions est de plus en plus sanctionnée à
l'instar de Palm Beach et des AMS qui ont perdu cette semaine respective
ment 8,6% et 6,2%.

En dépit de quelques légères hausses en fin de semaine, TUNISAIR n'a pas
réussi à inverser sa tendance baissière. Le marché se montre de plus en
plus prudent dans l'attente des résultats de la société qui devaient être
rendus publics en fin de semaine. La valeur s'est finalement délestée de
1,4% à 19,920 DT après avoir même touché un plus bas à 19,800 DT.

Le marché est encore désorienté sur la SOTUMAG en dépit d'un gain de 82%
sur 12 mois. Le sentiment du marché s'est détérioré après la publication de
résultats mitigés. Sur le plan boursier, la correction a commencé vers la
fin du mois de février lui faisant perdre 11,3% de sa valeur avant de
connaître une deuxième baisse de 8,6% la semaine dernière portant le total
de la baisse par rapport à son plus haut de l'année à près de 30% et à 16%
depuis le début de l'année.

L'activité du marché est revenu à des niveaux supérieurs à 10 MD totalisant
11,8 MD sur la semaine. SFBT avec 2,7 MD et SIAME avec 2 MD conservent en
alternance les deux premières positions des titres les plus actifs.

Les pressions de vente sur les banques tendent à s'estomper redressant ainsi
quelque peu leurs volumes dans l'attente d'un véritable retour en force des
investisseurs sur ce secteur totalement délaissé.

Près de 50000 actions étaient encore demandées sur l'UBCI en fin de semaine gardant une pression
acheteuse sur la plus grande capitalisation bancaire. Faute de nouvelles
OPV, les investisseurs semblent rechercher de nouvelles idées
d'investissement telles que des actions bon marché ou des actions à fort
rendement qui auraient par exemple des projets de distribution d'actions
gratuites.