A l'AGO d'EL MAZRAA tenue lundi 16 juin 2003, l'assistance a eu droit à un rapport d'activité assez fourni en informations et à des explications plausibles sur la

 

A l'AGO d'EL
MAZRAA
tenue lundi 16 juin 2003, l'assistance a eu droit à un rapport
d'activité assez fourni en informations et à des explications plausibles sur
la baisse de la performance commerciale et industrielle de la société.



La société a clos l'année sur un chiffre d'affaires en recul de 9,4% à 40
MDT contre 44,1MDT en 2001. EL
MAZRAA
a souffert de la conjoncture nationale affectée par une quatrième
année de sécheresse et le ralentissement du secteur touristique attisé par un
contexte international défavorable. Ces facteurs ont fait fléchir la
consommation et reculer la demande sur les principaux marchés de la société
qui comptent plusieurs établissements hôteliers, grands consommateurs
traditionnels des produits avicoles, créant un déséquilibre entre l'offre et
la demande, notamment dans la branche dinde. Ce déséquilibre s'est fait immédiatement
sentir sur la marge commerciale qui baisse de 4,2 MDT d'une année à l'autre à
cause de la réduction des prix de vente moyens pratiqués par la concurrence et
de l'abondance des produits de dinde. Le passage à l'achat direct et l'abandon
de gestion des centres d'élevage s'avèrent toutefois une décision judicieuse
pour la société qui parvient en 2002 à économiser 1,6 MDT.



Cette tendance de rigueur a été déjà annoncée lors de l'AGO précédente,
mais le Président du groupe POULINA a réitéré cette fois l'engagement de la
société à rationaliser ses dépenses tout en se fixant toujours les mêmes
objectifs et en gardant les mêmes orientations pour faire face aux difficultés
qui se sont exacerbées depuis 2001. En effet, le marché local précise M. Ben
Ayed, est passé d'une situation de sous-production à un état de
sur-production qui revêt un caractère saisonnier. Cela a nécessité des
mesures urgentes de la part d'EL
MAZRAA
qui cherche à se prémunir contre la fluctuation aiguë des prix de
détail d'un côté et l'appréciation du coût de stockage de l'autre. EL
MAZRAA
ira jusqu'à ralentir le rythme de ses mises en place, les réduisant
de 35% durant la deuxième moitié de l'année 2002. Aussi, pour gérer son
stock et limiter le recours à la surgélation, très coûteuse pour
l'entreprise (frais de transport, location des entrepôts frigorifiques etc.),
la société commence à se soucier vraiment du suivi de la capacité
d'absorption du marché, traitant et analysant les informations grâce à une
nouvelle logistique mise en place pour améliorer la productivité. Selon le président
du groupe, EL
MAZRAA
est toujours décidée à ramener son stock brut à un niveau gérable
quitte à se séparer de certaines activités lourdes. En 36 ans d'existence, le
stock a atteint des seuils assez préoccupants à cause de cet excédent de
production et de la contraction continue de la demande locale.



L'une des parades possibles à cette situation, EL
MAZRAA
l'a semble-t-il trouvé dans la dynamisation de sa stratégie
commerciale. La société continue d'élargir son réseau de distribution pour
atteindre 1000 enseignes d'ici 2005. Le développement de produits à forte
valeur ajoutée dans des secteurs à faible concurrence reste parmi les priorités
de la société qui a lancé l'activité de plats préparés en 2002 pour
explorer d'autres relais de croissance. Pour le plus haut dirigeant de la société,
cette initiative tarde encore à procurer de la valeur à la société évoluant
à un rythme lent. Pour cela la société compte énormément sur l'agrément CE
pour pouvoir sceller des partenariats avec des producteurs et distributeurs
européens et bénéficier des contrats de sous-traitance.



De nouvelles débouchées sont essentielles pour EL
MAZRAA
qui est en train d'employer une nouvelle approche de management de la
qualité, allant de pair avec les efforts déjà entrepris dans la réduction
des coûts et l'amélioration de la compétitivité. M. Ben Ayed se veut
finalement optimiste avec un potentiel de croissance qui dépendra de la reprise
qui commence à profiler. L'année 2004 s'annonce nettement meilleure que les
trois années qui la précédaient alors que pour le court terme, les
perspectives du secteur avicole seront moins mauvaises. La capacité des
produits locaux à résister à la concurrence étrangère est largement prouvée
d'autant que l'écart au niveau des coûts de production entre les deux rives de
la méditerranée n'est plus en faveur de l'Europe. EL
MAZRAA
a proposé à l'AGO un dividende de 0,700 DT prélevé en grande
partie sur son résultat reporté 2001, à distribuer à partir du 16 juillet
2002.

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2003.