L’année 2004 a été bénéfique pour l’UBCI qui a plutôt oeuvré à accroître sa force de vente et à poursuivre une politique commerciale plus agressive en matière de prospection et de diversification de son offre, visant

L’année 2004 a été bénéfique pour l’UBCI
qui a plutôt oeuvré à accroître sa force de vente et à poursuivre une politique
commerciale plus agressive en matière de prospection et de diversification de
son offre, visant ainsi à renforcer son positionnement sur le créneau banque de
détail à travers une gamme d’offre packagée aux particuliers, tout en maintenant
une politique d’accompagnement sur le segment corporate. Le développement
d’actions marketing tout au long de 2004 a confirmé l’adoption par la banque
d’une approche opérationnelle directe via ses canaux de distribution. M.
Bouguerra, Président-Directeur-Général d’UBCI
a beaucoup insisté sur le rôle de la formation des équipes commerciales aux
différentes lignes de métiers et sur l’adaptation des moyens humains et
techniques pour justifier l’accroissement de certains frais, notamment les
charges de personnel et les frais généraux. Ainsi, la banque semble améliorer
son positionnement sur la branche leasing après avoir été pénalisée par ses
choix stratégiques du passé  en s’orientant vers des segments à haut risques.
Par l’intégration d’une partie du personnel de l’UTL, particulièrement les
équipes commerciales, et de certaines de ses fonctions opérationnelles et de
gestion au sein de la banque, le groupe a cherché  à bénéficier de synergies
entre le réseau bancaire et les autres métiers d’intermédiation. En ce sens, M.
Bouguerra a déclaré qu’il est préférable, d’un point de vue stratégique, que le
groupe travaille plus sur le fonds de commerce déjà construit de la banque.

Au niveau du pôle banque de détail, le volume des crédits à la clientèle a connu
une augmentation de 6,4% à 913MDT. Le total créances douteuses net des agios
réservés ressort à 141MDT à fin 2004 contre 143,7MDT en 2003, soit une
amélioration du ratio de couverture de 75% à 78%. Au niveau de tout le groupe,
les CDL nettes des agios réservés totalisent 162MDT en 2004 pour un stock de
provisions constituées de 122,6MDT. Du côté des ressources, le volume des dépôts
de la clientèle bancaire a, toutefois, connu un rythme d’évolution modeste, soit
+1,7% sur l’année 2004 pour atteindre 712MDT contre 700MDT fin 2003. A ce
propos, la banque met en cause la façon avec laquelle sont respectés les
plafonds fixés par la BCT quant aux taux de placement servis. Cette situation
crée des distorsions au niveau de la capacité attractive de chaque banque et
constitue même une pierre d’achoppement pour le développement des produits long
terme offerts sur le marché financier. Cela dit,

UBCI
a estimé l’amélioration de son coût de ressource à 9 points de base,
s’établissant à 2,35%. Le ratio de liquidité de la banque demeure à 110% contre
un minimum réglementaire de 100% alors que le ratio cooke qui mesure
l’adéquation des fonds propres nets avec les engagements à risque s’est affiché
à 13%. Au niveau du groupe, l’amélioration des résultats de l’activité de crédit
bancaire et leasing a contribué au redressement du résultat consolidé qui est
passé à 13,797MDT par rapport à 9,293MDT en 2003 (+48%). Le produit net bancaire
du groupe a augmenté légèrement de 3% à 69,967MDT. Ce PNB reste fortement
dépendant de l’activité bancaire d’UBCI.

Anticipant sur la nécessité pour la banque de se diversifier davantage, le PDG
d’UBCI
a précisé que sans avoir des liens capitalistiques avec une compagnie
d’assurance bien particulière,

UBCI
assure déjà à travers son réseau la distribution de produits
diversifiés d’assurance en accord avec divers assureurs locaux. D’après les
dirigeants,

UBCI
ne sent pas pour le moment le besoin de créer une structure dédiée à
l’activité bancassurance. Cependant, cette alternative sera toujours à l’étude
et si besoin il y a, elle sera promue avec le concours de BNP Paribas. Par
ailleurs, et dans la gestion des fonds, le PDG a indiqué avec satisfaction que
le groupe brasse un total actifs sous gestion de 157 MDT avec un rendement
offert aux investisseurs très valable.  Sur ce métier, le groupe peut se
prévaloir actuellement d’une part de marché qui est le double de sa part de
marché dans la banque.

Revenant sur la question de la présumée fusion d'UBCI
avec la

Banque du Sud
sous la houlette de BNP Paribas, M. Bouguerra a réaffirmé
l'intérêt porté par le groupe français à la consolidation de sa présence en
Tunisie, mais rien de concret n'est fait jusque là, a-t-il ajouté. Puisque les
chances qu'une telle opération aboutisse restent liée à la nouvelle appréciation
qui sera faite de la situation de la

BS
lors de la deuxième dataroom qui sera tenue en mai prochain, la banque
reste dans l’expectative. Il est à rappeler que d'autres groupes bancaires
français ont exprimé, à leur tour, leurs intentions de s'établir en Tunisie à
l'image du Crédit Agricole. En demeurant dans un univers hypothétique,

UBCI
continue de poursuivre son objectif de porter la taille de son réseau à
75 agences cherchant à élargir sa base de clientèle et à disperser son risque.
Ceci représente un lourd investissement qui impactera les comptes de la banque
qui supportera simultanément l’intégration de son nouveau système d’information
durant les 4 à 5 années à venir. Contrairement à l’ambiance générale sur le
marché primaire des actions qui voit les banques locales s’activer pour renforce
leur fonds propres,

UBCI
écarte pour le moment un appel à l’argent frais auprès de ses
actionnaires. Avec les exigences de ces derniers qui escomptent théoriquement un
rendement sur fonds propres de 12 à 15%, l’endettement reste une source de
financement comparativement beaucoup moins chère, selon la réflexion faite par
M. Bouguerra. La banque distribuera 0,900 DT par action au plus tard le lundi 02
mai, contre 0,770 DT pour l’exercice précédent ajusté de l'attribution gratuite
de juillet 2004. 

© Copyright Tustex 2005.