Dans la série de communications financières organisées par l’AIB, c’était au tour de Amen Bank de faire le point sur sa situation actuelle et les perspectives attendues pour les 4 prochaines années, les analystes invités

Dans la série de communications financières organisées par l’AIB, c’était au tour de Amen Bank de faire le point sur sa situation actuelle et les perspectives attendues pour les 4 prochaines années, les analystes invités au siège de la banque ont été accueilli par M. Ahmed El KARAM, Vice-président Directeur Général de l’institution et M. Karim BEN YEDER, le DGA, accompagnés de M Adel GRAG, président de l’AIB.



Pour M.EL KARAM, les principaux indicateurs de la banque sont de nature à conforter l’évolution de l’action Amen Bank observée depuis 2007 et qui se présente comme la plus élevée du secteur coté. Amen Bank affiche en effet la meilleure évolution moyenne sur cinq ans en termes de crédits (+16%) et la troisième en termes de dépôts (+15,1%), une tendance qui s’est maintenue en 2008/2009 malgré le contexte de baisse des taux, grâce à un travail sur le volume mené par la banque pour limiter les conséquences de l’asymétrie entre les crédits rémunérés à taux variable et les dépôts rémunérés à taux fixes. Ces performances ont été également possibles grâce au désengagement réalisé à temps par la banque des secteurs les plus fragiles face à la crise, comme le textile ou le tourisme, et une présence accrues sur des secteurs offrant des flux d’affaires importants à l’image de l’immobilier ou la santé. La banque s’est également positionnée sur les devants de la scène pour tirer profit du retour des grands emprunteurs nationaux sur le marché domestique suite à la crise des marchés financiers internationaux.



Amen Bank affiche actuellement une structure de revenus équilibrée provenant à 50% de la marge d’intermédiation, à 25% des commissions et 25% des revenus du portefeuille. Son taux de CDL est passé de 17,6% en 2007 à 10,4% en septembre 2010, sans radiation ni recours aux sociétés de recouvrement, précise M ; KARAM. Le taux de couverture est passé sur la même période de 50,2 à 73,4%, dépassant ainsi les objectifs fixés par la BCT. Avec un coefficient d’exploitation de 35,1% en sep. 2010, contre une moyenne de 46,5% pour la profession, Amen Bank est classée deuxième de son secteur derrière la BT et à fin oct.2010, le ratio de couverture des salaires par les commissions avoisinait les 94%. Au niveau de la part de marché, la banque à gagné 1 point pour atteindre les 10% entre 2009 et sep.2010. Le résultat net sur 9 mois atteint déjà celui de l’année 2009 entière à 45 MD. A noter que l’exercice 2009 avait supporté un effort supplémentaire de provisionnement coïncidant avec les directives de la BCT, ce qui a engendré une décélération au troisième trimestre, un contexte qui n’est plus d’actualité cette année, selon M. EL KARAM.

Au volet prévisionnel, le banque compte atteindre un total bilan de 7,7 milliards de dinars d’ici 2014, ce qui permettrait de générer des revenus de 550 MD, un PNB de 270 MD et un résultat net de 120 MD. Le taux de créances accrochées est attendu à 7% et le taux de couverture devrait se situer à 96%. Outre le développement tiré par le fonds de commerce de la banque qui devra compenser la faiblesse des marges avec d’un autre coté un effort pour réduire le coût des ressources, la banque compte accompagner des entreprises inscrites dans plusieurs créneaux porteurs et un rayonnement régional à travers une présence en Afrique subsaharienne qui devrait se concrétiser dans un avenir proche, et le lancement d’une filiale de leasing en Libye. Amen Bank devrait aussi porter son capital de 100 à 120 MD, par incorporation de réserves et par émission de nouvelles actions (sans précision de la date de cette opération), et reste ouverte à l’entrée dans le capital d’un partenaire stratégique, dans la limite de 20% .

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