Soulagement sur la dette américaine et persistance de l’inflation (Par MAC S.A)

Les Bourses internationales ont été tourmentées la semaine écoulée par le problème du plafond de la dette aux Etats-Unis qui semble trouver le bon chemin après l'accord de principe conclu sur le relèvement du plafond de la dette publique aux Etats-Unis, qui doit désormais être soumis aux votes du Congrès.
 
Côté macro, les choses ne sont pas au beau fixe. L'inflation aux Etats-Unis a créé la surprise en accélérant plus fortement que prévu en avril, selon la mesure préférée de la Fed pour mesurer la hausse des prix. L'indice PCE a augmenté de 4,4% sur un an contre 4,2% le mois précédent. Plus inquiétant, l'indice sousjacent, qui exclut les secteurs aux prix volatils comme l'alimentation et l'énergie, a accéléré à 4,7%. L'inflation en glissement annuel est donc plus de deux fois plus forte que ce que vise la banque centrale dont l'objectif est de 2% . Ces forts chiffres d'inflation atténuaient la possibilité d'une pause durable dans les hausses de taux d'intérêt, comme l'escomptaient les marchés.
 
Après la parution des chiffres d'inflation, les rendements obligataires sont repartis légèrement à la hausse. Sur les bons à deux ans, les plus sensibles à la hausse des taux de la Fed, ils grimpaient à 4,58% contre 4,53% la veille. Les T-Bonds US ne se tendent que de +3,3Pts à 3,844%. mais les taux hypothécaires flirtent de nouveau avec les 7% .
 
En France, les OAT ont encore à la peine : elles prennent +4Pts de rendement à 3,112% et se rapprochent des pires niveaux de l'année 2022 (décembre) et 2023 (début mars) puisque les 3,25% ne sont plus très loin. Les Bunds allemands affichent +5Pts à 2,5390%, les BTP italiens +5,6Pts à 4,401% (ça commence à devenir critique pour la soutenabilité de la dette italienne). Les Gilts anglais ont atteint 4,43%, leurs pires niveaux depuis fin septembre 2022 et même depuis 12 ans.

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