Le cabinet d'audit et de conseil, Deloitte, consacre une étude sur les investissements étrangers en Afrique en plein essor, essentiellement dans le secteur de l'énergie mais aussi dans d'autres secteurs, soutenus par la diversifications des économies africaines qui ont boosté l'émergence d'une classe moyenne et d'une demande croissance de biens de consommations voire de produits de luxe. D’ici 2017, le continent sera le deuxième marché de consommation dans le monde.
La hausse de la demande et la moyenne de croissance qui tourne autour de 8% annuellement, devrait accroitre de 1100 milliards de dollars le PNB du continent, avec l'Ethiopie, l'Ouganda et le Mozambique parmi les marchés dont la croissance et la plus accélérée, ainsi que les traditionnelles grandes économies d'Afriques que sont le Nigéria, l'Egypte et l'Afrique du Sud.
Deloitte souligne néanmoins la persistance des risques et faiblesse dans le continent, principalement liés au manque d'infrastructure et à la fragilité de la logistique et de la situation sécuritaire, la tendance dominante reste tout de même positive avec la démocratie qui se propage selon le rapport.
Pour Deloitte, la croissance de la demande en Afrique repose sur cinq piliers, à savoir la classe moyenne qui se développe, la croissance démographique, des populations jeunes, une urbanisation qui s'accélère et l'adoption des nouvelles technologies digitales.
Entre 2000 et 2012, la consommation des ménages dans le continent a suivi un rythme annuel de croissance de 10,7%, augmentant de plus de 850 milliards de dollars pour atteindre approximativement 1300 milliards de dollars. En 2013, près de 34% de la population africaine, soit 375 millions de personnes appartenaient à la classe moyenne, les projections tables sur 500 millions de personnes en 2030, Deloitte note cependant que 60% des personnes considérées comme appartenant à la classe moyenne vivent avec 2 à 4 dollars par jour.
D'un autre coté, un peu plus de 20% des africains, soit 200 millions de personnes sont âgées entre 15 et 24 ans, une tranche d'âge qui devrait croitre pour atteindre 321 millions de personnes d'ici 2030. Les jeunes forment donc une grande proportion de la classe moyenne émergente et sont demandeurs d'une plus grande variété en matière d'alimentation, de biens de consommation, de loisirs et de connectivité. La croissance de la population dans les milieux urbains sera aussi de nature à booster l'activité économique.
Deloitte rappelle dans son document, la croissance des technologies mobiles et digitales sur le continent, qui ont largement compensé la faiblesse des infrastructures. L'Afrique est aujourd'hui leader mondiale dans les domaines des paiements mobiles tout en ayant seulement 20% de sa population connectée contre 75% en moyenne en Europe et 32% en Asie.
L'étude menée par Deloitte révèle que le continent africains ne manque pas de demande, c'es en revanche l'offre qui fait défaut. Pour les entreprises souhaitant y investir, le continent demeure compliqué, souligne le cabinet de conseil, elles devraient se préparer en conséquences et mettre en place des variétés de stratégies car le contient offre d'un autre coté un potentiel de croissance qui justifie largement les prises de risques.
Télécharger l’étude de Deloitte : The Deloitte Consumer Review, Africa: A 21st century view.
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