La Tunisie passe de la 73 à 69éme place au classement pour la facilité de faire des affaires (Doing Business 2010), et reste en tête des pays africains [suite]

Dans son dernier rapport, Doing Business qui suit les réformes réglementaires visant à améliorer la facilité avec laquelle il est possible de faire des affaires dans les pays, classe la Tunisie au 69éme rang sur les 183 pays étudiés, soit un gain de 4 places par rapport à son classement 2009, principalement grâce à de nouvelles actions dans les domaines de la protection des investisseurs et du commerce transfrontalier. La Tunisie est ainsi au 1er rang africain et au 7éme rang arabe derrière l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, Les UAE, le Qatar le Koweït et Oman.

Un nombre record de 131 pays du monde ont réformé leurs réglementations des affaires en 2008-2009, selon le rapport Doing Business 2010 de la Banque mondiale et de l’IFC.

Ce nombre représente plus de 70 % des 183 pays faisant l’objet du rapport, soit la proportion annuelle la plus importante depuis que le rapport annuel a été publié pour la première fois en 2004. De plus, ce progrès a été réalisé sur fond de crise économique mondiale.

Doing Business 2010 : Reforming through Difficult Times (Mener à bien des réformes en ces temps difficiles) a recensé 287 réformes entre juin 2008 et mai 2009, une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente. Les pays réformateurs ont concentré leurs efforts sur la facilitation de la création et de l’opération des entreprises, le renforcement des droits de propriété intellectuelle et l’amélioration de l’efficacité de la résolution des conflits commerciaux et des procédures de faillite.

« La réglementation des affaires peut avoir une incidence sur la manière dont les entreprises font face à la crise et sur leur capacité à tirer partie des occasions qui se présenteront lorsque la reprise aura lieu », affirme Penelope Brook, vice-présidente suppléante, développement des secteurs privé et financier de la Banque mondiale. « La qualité de la réglementation des affaires contribue à déterminer la facilité avec laquelle il sera possible de réorganiser les entreprises en difficulté pour les aider à survivre aux périodes difficiles, de les reconstruire lorsque la demande sera de retour et de créer de nouvelles entreprises. »

Singapour, qui réforme constamment sa législation des affaires, est classé numéro un au titre des économies où il est le plus facile de faire des affaires et ce, pour la quatrième année consécutive. La Nouvelle-Zélande quant à elle se classe deuxième. Toutefois, les nouveaux développements ont eu lieu du côté des économies en développement. Les deux tiers des réformes recensées par le rapport l’ont été dans des économies à faible revenu ou à revenu faible intermédiaire. Pour la première fois, une économie subsaharienne, le Rwanda, se classe au premier rang des réformateurs de la réglementation des affaires, facilitant ainsi la création d’entreprises, l’enregistrement des propriétés, la protection des investisseurs, le commerce transfrontalier et l’accès au crédit.

Les pays à avoir réformé le plus sont particulièrement ceux de l’Europe de l’Est et Asie Centrale, d’une part et du Moyen Orient et Afrique du Nord, d’autre part. Les 10 principaux réformateurs du monde comptent 4 nouveaux venus cette année : le Libéria, les Emirats arabes unis, le Tadjikistan et la Moldavie. Les autres sont : le Rwanda, l’Égypte, la Biélorussie, l’ancienne République yougoslave de la Macédoine, la République kirghize et la Colombie.. La Colombie et l’Égypte figurent au classement des principaux réformateurs de quatre des sept dernières années.

Doing Business analyse les règlementations locales qui s’appliquent aux entreprises au cours de leur cycle de vie, notamment leurs opérations de création, leurs échanges commerciaux transfrontaliers, le paiement de leurs impôts et la fermeture de l’entreprise. Doing Business ne mesure pas tous les aspects de l’environnement des affaires qui importent aux entreprises et aux investisseurs. Ainsi, à titre d’exemple, il ne mesure pas la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de compétences de la main-d’œuvre ni la solidité du système financier dans les pays évalués.



Télécharger la présentation générale du rapport Doing Business 2010.

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