ATB : - Compte rendu de la communication financière de la banque du 30 juin 2008 ; Priorités au développement commercial et à l’e-banking [suite]

Date: 14/01/2019Unité monétaire: TND
Valeur nominale1Nbre d'actions100 000 000
Dernier cours4.150PER (sur 1 année) / marché13,39x/10,76x
Var. der. clôture %0BPA (sur 1 année)0.310
Bidn.dDer. dividende0,230
Askn.dDate Distribution14/05/2015
Cap. Boursière415 000 000Var. sur 1 an4.150->4.150
MM(20)-MM(50)4,150-4,150Rdt ajusté depuis le 31/12/2023nc
Echg. quot. moyen (sur une année)0Advance/Decline (sur une année)0 hausses / 0 baisses

Lundi 30 juin 2008, ATB
a réuni un certain nombre des analystes et journalistes de la place pour revenir sur les réalisations de 2007 et les grandes lignes de son plan stratégique.

L’exercice 2007 a été une étape charnière pour la banque, marqué par l’achèvement de son plan stratégique triennal 2005-2007 et le démarrage du prochain plan 2008-2010. Depuis 2002, ATB
se trouve en plein chantier et ce à plus d’un niveau d’après son directeur général M. Ben Tanfous. Longtemps handicapée par la faiblesse de la composante informatique, caractérisée par un système éparpillé et hétérogène, ATB
s’est attelée à implémenter un système d’information intégré performant du nom de « EQUATION », qui a été choisi par 160 banques internationales de par le monde. La banque a aussitôt essayé d’attaquer les points défaillants de son organisation interne se dotant d’un nouveau manuel de procédures et de systèmes de contrôle interne et de conformité. L’implémentation du noyau dur du SI Equation et son déploiement au niveau du réseau ont pris 3 années pour un coût global estimé à 10 millions de DT.

Selon M Ben Tanfous, la phase de réorganisation stratégique s’est articulée principalement autour des axes suivants : 1/ La réorganisation de la banque en deux pôles : le pôle business qui fonctionne en front-office, et le pôle de support en back office. 2/ Le renforcement de la part de marché de la banque qui jusqu’à 2002 était classée aux rangs inférieurs par rapport à son secteur 3/ L’amélioration de la qualité de service Management 4/ Le redéploiement et la formation des ressources humaines.

Parmi les indicateurs clés de la période 2005-07 pour retracer la forte évolution au plan opérationnel, le chiffre d’affaires d’ATB
s’élève à 189,9 MD en 2007 contre 126,4 MD en 2005, le produit net bancaire à 100,3 MDT contre 70,1 MDT et le bénéfice net à 26,3 MD comparé à 17,6 MD deux années auparavant. La banque qui comptait 35 agences et 25 GAB en 2002 est actuellement propriétaire d’une franchise de 80 agences et 105 GAB. Ces performances ont pu être réalisées grâce à l’évolution de la part de la banque dans les dépôts et crédits du secteur passant respectivement à 9% et 5,5% contre 7,9% et 5% en 2005. L’essentiel de l’activité porte sur le financement aux entreprises et aux institutionnels en dépit de l’accroissement des crédits aux particuliers. Reste que la banque a été un acteur actif sur le marché des adjudications des bons de trésor, accaparant 35% de part de marché pour un encours de 502 MD. La banque a procédé à des cessions à sa clientèle pour 275 MD en 2007. Cette activité est génératrice de marge selon M Ben Tanfous, répondant aux interrogations des présents. L’adéquation des emplois avec les ressources de la banque a été bien respectée dans la gestion bilantielle avec un matching parfait en taux et en maturité.

S’agissant des indicateurs de risque, les créances classées de la banque sont couvertes à hauteur de 67% fin 2007. Elles représentent prés de 11,6% de l’encours total. La banque a provisionné à un rythme plus accéléré en 2007 soit 17 MD comparé à 7 MD entre 2001 et 2002 et 12 MD entre 2005 et 2006. La part non couverte des crédits accrochés est estimée à 3,96% dans le portefeuille brut, un niveau modéré compte tenu des garanties engagées, toujours d’après le management. En terme de rentabilité, le ROE de la banque s’est établi à 15,78% en 2007 contre 14,4% en 2005. Son ROA est ressorti à 1,07% contre 1,06%. Grâce à ses niveaux assez exceptionnels dans le secteur, ATB s’est bien replacée comparativement aux banques privées les plus rentables de la place.

Côté objectifs pour l’année 2008, ATB
vise un total bilan de 3 Milliards de DT, soit une évolution prévue de 20%. Les dépôts devront croître de 12% à 2,5 Milliards de DT, les crédits de +15% à 1,4 Milliards de DT, le PNB de 17% à 117,494 MD et le résultat net à 37,750 MD. Les capitaux propres seront dotés après l’augmentation de capital programmée courant 2008 portant sur 20 MD pour passer à 274,008 mille DT. Cette augmentation de capital combinée , en numéraire et par incorporation de réserves, sera suivie par une autre de même taille en 2010.


Il n’en demeure pas moins que la banque souffrait de la détérioration de son ratio de solvabilité, en forte baisse à 9,6% en 2007 contre plus de 12% en 2006. En réponse à une interrogation sur le degré de préparation de la banque pour se conformer à Bâle II qui se profile à l’horizon, notamment après la mise en place d’un comité spécifique Bâle II au sein de la banque centrale, le management confirme l’avancement des travaux au sein de la direction du contrôle financier. Des tests de simulation effectués en tenant compte des nouveaux taux de pondérations et d’allocations de capital par rapport aux risques encourus révèle un ratio supérieur de 11%, se conformant a priori aux exigences de Bâle II. Le portefeuille commercial et d’investissement composé en majorité de titres BTA n’exige que 2% de Fonds propres alloués ; En guise de fin, le Directeur Général a réitéré l’ancrage de la banque à son groupe Arab Bank PLC, ne croyant pas à un développement régional de l’ATB
sans le concours du groupe jordano-palestinien, déjà présent sur tous les marchés du Maghreb. L’objectif primordial demeure le renforcement du positionnement commercial de la banque avec un développement local sur les zones économiques les plus rentables de la Tunisie (Grand Tunis, Sousse, Cap bon, Sfax) et la vulgarisation de la banque en ligne.

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