Fitch Ratings s'attend à un ralentissement de la croissance à 1,9% en 2015, et revient sur l’attaque de Sousse.

Selon un communiqué publié le 1er juillet, l'agence de notation Fitch Ratings est revenue sur l'attaque survenue à Sousse le 26 juin dernier, la deuxième en trois mois après celle du musée du Bardo au mois de mars, ciblant aussi des touristes étrangers. La ministre du tourisme, Salma Elloumi Rekik , estime à 515 million de dollars, les coûts que subira le secteur du tourisme suite à cette attaque, équivalent à 1,1% du PIB, rapporte Fitch.

Le tourisme représente 7% du PIB, 12% des emplois et 9% des recettes du compte courant (2,1 milliards de dollars), rappelle l'agence, qui table sur un ralentissement de la croissance à un taux de 1,9% cette année contre 2,3% en 2014, un taux bien en dessous des pays comparables notés par Fitch et loin du rythme moyen de croissance de 4,4% entre 2005 et 2010.

Fitch Rating indique dans son communiqué, que la dernière attaque met en évidence le risque sécuritaire auquel est toujours confrontée la Tunisie après la transition politique, en grande partie imputable à la situation en Libye voisine ou se serait entrainé les auteurs des deux attentas selon le gouvernement tunisien. Fitch rappelle aussi le grand nombre de tunisiens impliqués dans les combats en Syrie et la détérioration de la situation économique après le printemps arabe qui a nourrit le chômage chez les jeunes.

L'agence indique qu'une augmentation de l'instabilité politique, sociale ou sécuritaire, pourrait compromettre la note souveraine de la Tunisie, actuellement 'BB-', tout en rappelons le rehaussement de la perspective de négative à stable, en mars et qui reflète le processus de transition et de stabilisation politique toujours bien en place.

Fitch Ratings souligne une nouvelle fois la nécessité de mettre en œuvre des réformes structurelles capable de rédeclencher la croissance, des réformes notamment du code de l’investissement, ou encore des réformes fiscales comme le recommandent les principaux créanciers du pays, maiss aussi la restructuration des banques publiques. Ces reformes sont ralenties par la nécessité d'un consensus au niveau politique et social, ce qui en reportera les premiers effets à l'année à venir, ajoute le rapport.

Fitch souligne dans son rapport, le repli de la pression des déficits jumeaux, entre autres avec la baisse des subventionnements et des prix du pétrole, et aussi la levée d'un milliard de dollars sur le marché obligataire. La Tunisie continuera à bénéficier du soutien financier, économique et politique de ses principaux alliés occidentaux, selon Fitch, un soutien qui a jusque là maintenu les taux d'intérêts à des niveaux modérés, ajoute l'agence.

Traduction Tustex.

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