
Le député et membre de la Commission des finances, Maher Ketari, a exprimé ses vives préoccupations concernant le projet de Loi de Finances (PLF), lors de son passage à l'émission Expresso sur Express FM ce lundi 29 septembre 2025. Il a, à cet effet, souligné l'absence de transmission de tout nouveau document au Parlement, alors que la date limite de dépôt du projet est fixée au 15 octobre. Il a également déploré que les demandes des députés pour des séances préliminaires n'aient pas abouti.
Ainsi, selon les dires du député, le texte actuellement examiné en Conseil des ministres reprend, en grande partie, des éléments de la Loi de Finances 2025, qu'il qualifie de "copiés-collés". Malgré le manque de détails chiffrés, Maher Ketari a affirmé que l'État "continuera à assumer sa mission sociale". Il a notamment annoncé l'intégration des agents de la sous-traitance (sécurité, nettoyage, recensement dans les municipalités), y voyant un engagement ferme de l'exécutif. Toutefois, l’invité d’Expresso a insisté sur la nécessité de préserver les équilibres financiers du PLF sans que cela se fasse "au détriment du rôle social de l'État." Il a par ailleurs critiqué le retard dans l'application de la loi sur la sous-traitance, un délai qui a des répercussions directes sur les travailleurs.
Dans le même propos, le député a lancé un sérieux appel au secours pour les caisses sociales, craignant qu'elles n'atteignent un point où elles ne pourraient plus verser les pensions de retraite, notamment la CNSS. Il a écarté l'idée d'une contribution exceptionnelle comme solution durable. Selon Meher Ketari, la clé réside dans l'intégration du secteur informel, qui représente 30 à 40 % de l'économie. "Si les acteurs du secteur parallèle commencent à cotiser, les caisses sociales retrouveront leur équilibre," a-t-il déclaré. Enfin, le député a appelé la Cnam et les caisses sociales à plus de transparence en publiant leurs bilans et données financières sur leurs sites officiels.
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