IACE : Traité de l'entreprise tunisienne pour la deuxième république

La conjoncture économique aussi bien nationale qu'internationale, et l'instabilité de l'environnement social, ont contraint aussi bien les décideurs politiques que les chefs d'entreprises de naviguer à vue et à adopter une gestion au jour le jour. Cependant, la recherche de solutions aux problèmes vécus ne doit pas empêcher ces chiffres acteurs de se projeter dans le futur", indique t- on dans le nouveau "traité de l'entreprise tunisienne pour la deuxième république", document élaboré par l’institut arabe des chefs d'entreprises(IACE).

Un document qui promeut la nécessité d'une réflexion et d'une concertation en vue d'une convergence à propos des choix collectifs à opérer. "Des choix dont la finalité est de construire une vision commune de l'économie orientée vers l'avenir".

Cette vision ne devrait se traduire par la fixation d'objectifs  structurant les décisions à prendre et par le choix des leviers d'actions nécessaires.
Cependant, "pour être une partie prenante active et influente dans la détermination de la vision commune à construire, la régénération du secteur privé devient une nécessité: un nouveau type d'acteurs dynamiques, innovants, entreprenants doit émerger ayant à coeur de construire une vision qui soit fédératrice. Cette construction ne pourra avoir lieu que si ses leaders sont représentatifs, afin d'avoir une influence sur l'architecture de la vison à construire".

Le traité de l'entreprise tunisienne montre qu’à cette condition, que le secteur privé pourra s'impliquer au même titre que le secteur public et participer dans la formulation d'une vision économique stratégique.

L'implication des deux secteurs privé et public doit se réaliser dans le cadre d'un dialogue qui les réunit les deux (dialogue public-privé-DPP), ce dialogue se veut un cadre de concertation pour rapprocher les points de vues des partenaires sociaux. "Le dialogue est le moyen de réunir toutes les composantes du système autour d'une même et unique problématique, et son renforcement serait incontournable pour augmenter le potentiel de croissance et d'emploi en Tunisie. L'Etat pourrait alors peaufiner ses politiques macroéconomiques, et le secteur privé arriverait à éclaircir le climat des affaires".

Le traité de l'entreprise est composé de six chapitres, le premier sera consacré au développement du concept de vision en présentant la méthodologie à suivre pour la construire. Le second chapitre sera constitué d'une réflexion sur les politiques industrielles et du profit des entreprises à même de constituer les leviers de cette vision.

La troisième partie traite les problématiques relatives à la régénération du secteur privé "à travers l'étude des conditions du renouveau de l'entreprise ainsi que celle du manager et pose le problème de la représentativité du secteur privé. L'objectif est d'étudier les conditions à remplir par le secteur privé pour être un acteur actif et influent dans l'élaboration de l'architecture de la vision à construire".
Le quatrième chapitre esquissera les contours du cadre préalable à un dialogue public-privé réussi.
L'avant dernier chapitre est concentré sur la problématique du renouvellement de l'Etat afin qu'il puisse pleinement jouer son rôle dans le cadre d'un dialogue public-privé. Enfin, la dernière partie se penche sur les nouveaux dispositifs de la régulation macro-prudentielle.

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