Les résultats 2005 de la société tunisienne d’entreprises de télécommunication, SOTETEL, n’ont pas vraiment retenu d’attention de l’audience qui reste plutôt concernée par des questions plus fondamentales qui touchent à

Les résultats 2005 de la société tunisienne d’entreprises
de télécommunication,

SOTETEL
, n’ont pas vraiment retenu d’attention de l’audience qui reste
plutôt concernée par des questions plus fondamentales qui touchent à l’avenir et
la viabilité de l’activité de

SOTETEL
.

A vrai dire l’ambiance plutôt tendue au début s’est égayée
à l’annonce d’une distribution d’un dinar/action par prélèvement sur la prime
d’émission, soit un retour d’argent obtenu au prix d’un effort persuasif de tous
les présents dans un élan démocratique de bon aloi. Les actionnaires très
remontés après la dernière émission en numéraire qui n’a pas donné les résultats
escomptés avec des projets de croissance qui n’ont jamais vu le jour malgré les
promesses de l’ancien management, n’en finissement pas de constater la baisse du
rendement de leur investissement. Le cours après la dernière augmentation en
numéraire baissait au rythme du déclin des divers domaines d’activité de la
société et l’absence de véritables relais de croissance pour inverser cette
tendance. Cette situation a amené une réflexion sur la réduction du capital pour
rémunérer les actionnaires et réduire la base des fonds propres pour mieux se
conformer à la capacité bénéficiaire réelle de la société incapable de soutenir
ses bénéfices par actions d’antan (donc un ROE de plus de 20%). Cette
proposition a trouvé finalement échos auprès de l’AGO qui a finalement approuvé
une nouvelle résolution qui prévoit la distribution d’une partie de la prime
d’émission

Au plan opérationnel, l’activité RLA a présenté un chiffre
d’affaires qui a fortement diminué en 2005 suite à une décision volontaire,
selon les termes de la société, qui cherche un meilleur repositionnement sur ce
segment après une rationalisation des charges variables (baisse des frais de
personnel de sous-traitance) et une maîtrise du niveau des charges fixes
relatives au fonctionnement du parc engins. L’activité RLA, première
consommatrice de main d’œuvre, est tombée de 14,179MDT à 8,223MDT (-42%),
entraînant avec elle une baisse dans les frais du personnel occasionnel et les
services extérieurs suite au tassement des travaux de génie civil et
d’installation. Cela a influé sur le chiffre d’affaire combiné ressorti en nette
diminution de -20,7%% à 34,9MDT, mais a rétabli le résultat d’exploitation dans
un territoire positif, passant de -2,589MDT à 1,536MDT

D’aucun des présents ne pouvait ignorer l’expansion
continue du compte de Tunisie Télécom (TT) qui devient un lourd fardeau à
financer outre les autres composantes du BFR, avoisinant en valeur un solde de
30,7MDT selon les derniers travaux de validation du commissaire aux comptes. Ce
solde attend la confirmation de TT qui ne devrait pas tarder selon les propos
des membres du Conseil d’administration après la réalisation des rapprochements
nécessaires. La question sera résolue avant la fin de l’année 2006. Ainsi, une
équipe commune TT-SOTETEL
vient d’être constituée pour accélérer le paiement des factures

SOTETEL
chez TT. La partie provisionnée constituera un gain net pour

SOTETEL
qui, espère aussi recouvrer une partie des provisions relatives aux
pénalités fiscales suite à la dernière amnistie présidentielle

Pour l’avenir, la visibilité sur les 4 segments d’activité
est un exercice que la société prouve une certaine difficulté à en parler en
toute sérénité tellement son champ d’action est large et complexe selon les
propos de son PDG. Toutefois, la société déclare détenir en main un carnet de
commandes de 30MDT. Elle a néanmoins avertit qu’elle reste exposée à des
variables externes incontrôlables. Les derniers aménagements de la loi excluant
TT du champ d’application de la réglementation relative aux marchés publics
pourraient constituer un véritable espoir pour la société qui est historiquement
soumise à la dure règle d’attribution au moins disant dans sa relation avec son
premier client local. Mais conscients des enjeux dans un secteur en forte
mutation, les actionnaires appellent à plus de réactivité et d’innovation dans
la gestion après les dernières mesures d’austérité et une diversification plus
accrue vers les nouvelles technologies qui sont en train d’émerger à l’image de
la VOIP (voix sur IP).

Selon la conviction de son management, l’avenir de la
société pourrait se dessiner aussi sur des marchés export porteurs. La société
compte fructifier ses relations de partenariat avec des
équipementiers-partenaires comme Ericsson et Huawei pour exécuter des marchés à
l’étranger visant l’Afrique en premier lieu ciblant des pays comme l’Éthiopie et
la Libye où elle est déjà opérationnelle et le Sénégal, le Tchad et le Mali vers
qui elle a lancé des actions de prospection. Les commandes venant de l’étranger
avoisinent pour 2006 prés de 1,5MDT contre 200 mille DT en 2005.

Rappelons que l’AGE a approuvé la décision d’augmenter le
capital social dans un objectif d’optimisation fiscale selon les termes
d’attribution gratuite de 1 pour 22 au lieu de 1 pour 27. Le capital social
s’élèvera alors à 23,184MDT.

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