L’assemblée générale ordinaire de la SOTRAPIL, tenue le vendredi 23 juin 2006, a été l’occasion pour son Président-Directeur Général, M. Adnène Belhaj Amor, de commenter les réalisations, les performances et les enjeux d

L’assemblée générale ordinaire
de la

SOTRAPIL
, tenue le vendredi 23 juin 2006, a été l’occasion pour son
Président-Directeur Général, M. Adnène Belhaj Amor, de commenter les
réalisations, les performances et les enjeux de la société en 2005. Dans son
exposé-fleuve, rien de ce qu’a pu connaître la

SOTRAPIL
depuis sa précédente AGO n’a été occulté aux actionnaires, allant
des causes de l’absentéisme de certains agents à celles des retards des projets
en cours, en passant par les mesures d’économies d’énergie adoptées.

M. Belhaj Amor a ainsi commencé
par revenir longuement sur les spécificités de l’activité de la société qui,
a-t-il rappelé, exploite un monopole de fait en Tunisie pour le transport des
produits pétroliers à travers un pipeline multiproduits. Ce pipeline
multiproduits serait ainsi, selon lui,  un concept unique dans le monde arabe et
en Afrique qui permet de relever le quadruple défi de la sécurité, de la
rentabilité, du respect de l’environnement et de l’économie de l’énergie.   

Pour donner aux chiffres toute
leur dimension, M. Belhaj Amor a tenu à comparer les chiffres 2005 à ceux de
2001. Ainsi, les revenus du transport réalisés en 2005 se sont élevés à 6,2MDT
contre 5,6MDT en 2001, soit une croissance de 11% sur 5 ans, le trafic à lui
seul ayant progressé de 9,7% alors que les prix ont connu trois hausses en 2005.
Les produits d’exploitation sont, quant à eux, passés de 6MDT en 2001 à 9,9MDT
en 2005, soit une croissance de plus de 65% suite à la quasi-multiplication par
10 des autres produits d’exploitation, autrement dit le profit (non net des
pertes) sur position litrage. Si ce poste a permis de dégager en 2005 une hausse
annuelle de 67,4%, il n’a cependant pas été longuement commenté par le PDG qui a
mis plutôt l’accent  sur les économies d’énergie réalisées grâce à des mesures
drastiques et les revenus de placements en hausse malgré une conjoncture de
baisse de taux.

Pour M. Belhaj Amor, la

SOTRAPIL
dispose encore de niches pour des gains de productivité, notamment
à travers une bonne maîtrise des matières premières et de l’énergie, ainsi
qu’une bonne affectation des ressources humaines. La société dégage déjà une
marge nette (bénéfice net / CA)  de 67% (chiffres

SOTRAPIL
) qui serait, toujours selon le PDG,  l’une des, sinon la, plus
élevées du tissu économique du pays. Il est à noter que la

SOTRAPIL
a profité en 2005, et pour la dernière année, de l’avantage de
l’impôt réduit à 20% obtenu à son introduction en bourse.

Les performances de la société
ont ainsi permis au cours boursier de connaître une évolution très favorable,
avec des pics haussiers comparables « aux sommets des plus hautes montagnes du
pays », le meilleur étant, selon le PDG, encore à venir, puisque la

SOTRAPIL
devrait encore atteindre une dimension plus importante avec la
concrétisation de ses projets de développement.   

Justement, concernant ces
projets, M. Belhaj Amor a expliqué que le projet JET Radès-Aéroport est encore
de finalisation. Le retard enregistré par ce projet est à attribuer aux
changements de la configuration des utilisateurs du pipeline puisque, encours de
route, deux compagnies ont cessé leur activité à l’aéroport. La configuration
définitive vient ainsi d’être arrêtée et la finalisation de la jonction est
imminente.

Pour le projet Skhira-Sahel dont
les revenus futurs sont présentés dans le rapport annuel, le PDG a insisté sur
le caractère d’intérêt national qu’il revêt. En rappelant que la

SOTRAPIL
est « encore » une entreprise publique dont l’État détient « à ce
jour » plus de 50% du capital, M. Belhaj Amor a indiqué que le dossier de
l’appel d’offres pour le choix de l’exécutant est actuellement à l’étude auprès
de la Commission des marchés. Parallèlement, l’IMBank, banque d’affaires qui
accompagne la

SOTRAPIL
pour l’étude financière et la levée de fonds pour ce projet, est
également encours d’achèvement de ses travaux. D’ores et déjà, l’ensemble des
banques de la place contactées ont manifesté leur intérêt  pour faire partie du
financement de ce projet, appâtées sans doute par l’absence d’endettement actuel
de la société. Par ailleurs,  la CAREPP devrait se prononcer sous peu sur la
participation des actionnaires publics de la

SOTRAPIL
dans son future et incontournable augmentation de capital en
numéraire et par attribution gratuite. A ce niveau, le terme « privatisation » a
été évoqué, M. Belhaj Amor considérant que la première étape de la privatisation
de la société a été l’OPV réalisée pour son introduction en Bourse. Les
intentions des actionnaires publics, dès qu’elles seront connues, devront
faire l’objet d’un communiqué.

Toujours est-il que le projet
Skhira-Sahel, dont l’enveloppe globale est de 85MDT, devrait permettre à la

SOTRAPIL
de quadrupler ses revenus de transport à partir de 2008, les
différents scénarii de business plans permettant de connaître la rentabilité
finale de ce projet n’étant pas encore arrêtés. L’ensemble des parties prenantes
de ce projet sont aujourd’hui conscientes de l’enjeu de la célérité de sa mise
en œuvre, et le PDG s’est montré confiant dans la décision de centralisation des
opérations qui ne pourra qu’accélérer le processus.

La

SOTRAPIL
distribuera  à partir du 18 juillet 2006 un dividende de 0,950 DT,
soit un pay out de 69% de son bénéfice net, sachant qu’il lui reste un report à
nouveau de 7,4MDT.

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