ELECTROSTAR a tenu le mercredi 25 Août 2004 son Assemblée Générale Ordinaire. Cette réunion qui tombe assez tardivement n’a pu être tenue qu’après la finalisation des

ELECTROSTAR
a tenu le mercredi 25 Août 2004 son Assemblée Générale Ordinaire. Cette réunion
qui tombe assez tardivement n’a pu être tenue qu’après la finalisation des
travaux de consolidation des comptes des sociétés affiliées à la société.

Dans sa lecture du rapport d’activité se rapportant
à l’exercice 2003, le PDG d’ELECTROSTAR,
M. Hachicha a tenu à remarquer que le marché a beaucoup changé et qu’en
conséquence la société se devrait de changer sa logique et ses méthodes. Ce
changement nécessitera l’adoption des technologies les plus innovantes du
secteur. Il a ainsi confirmé que le société continuera de profiter de la
forte notoriété de la marque LG, sa carte gagnante, et lancer le home network
concept en Tunisie après l’intégration de la nouvelle gamme ART COOL dans
les climatiseurs.

De cette assemblée, il ressort qu’il était
inopportun de parler de l’année 2003 pour ELECTROSTAR
qui voit se dessiner une embellie sur le secteur de l’électroménager après
des années fort difficiles. Le management a rappelé que le premier semestre
2004 a connu un accroissement de deux chiffres du volume d’affaires de la société,
soit +10,6%, qui atteint 19,173MDT contre 17,329MDT à la même période de
l’année précédente. La société a ainsi pu dégager un bénéfice en forte
évolution à 0,914MDT contre 0,158MDT au 30/06/2003. Le retour de la demande
est un facteur déterminant avec la quête renouvelée par le ménage tunisien
de plus de confort, consolidant ainsi cette embellie qui reste toutefois sujette
aux mêmes incertitudes découlant de l’absence toujours d’un cadre légal régissant
le crédit à la consommation. Tout le secteur continue aussi sa restructuration
qui devrait prendre des années après les séquelles qu’ont laissées les
deux faillites retentissantes de BATAM
et d’ELECTOKALLEL. A ce sujet, et selon le premier responsable d’ELECTROSTAR
qui contribue fortement dans la recapitalisation de ces deux sociétés adoptant
le schéma de sauvetage préconisé par les autorités, il serait prématuré
encore de se faire une idée claire sur la santé desdites sociétés. Le chemin
sera donc long à parcourir pour qu’elles voient le bout du tunnel. La fin de
l’année 2004 devra connaître le dressement d’un bilan indicatif ; Une
chose est sûre : Avec une capacité annuelle d’absorption allant jusqu’à
500 DT, le marché tunisien a besoin de ces deux opérateurs ; Notons qu’ELECTROSTAR,
au vu de ses engagements, a été soumise à rude épreuve dans l’affaire BATAM
ce qui s’est répercuté sur ses comptes de résultats avec des provisions et
des reprises sur mauvaises créances assez conséquentes, dont l’impact est
perceptible dans les comptes 2003 dans les autres gains et pertes ordinaires.
Sur le plan opérationnel, la société a subi en 2003 la chute par (-24,4%) de
son chiffre d’affaires à 31,8MDT contre 42,1MDT en 2002 
et a vu son résultat net d’exploitation suivre cette tendance négative
glissant de 4,888MDT à 2,462MDT (-49,6%). Le management s’est défendu contre
les accusations d’avoir mal sélectionné les clients et failli au règles de
bonne gestion en matière de division et contrôle des risques en mettant en
avant l’aspect conjoncturel de la crise avec les dégâts que tout le monde
connaît et qui sont répartis sur toutes les enseignes sans exception suite à
la montée des risques et le fort retour des impayés sur tous les segments du
marché.

Évoquant sa stratégie présente, ELECTROSTAR
déclare avoir cherché intentionnellement à redimensionner ses activités
quitte à diminuer son chiffre d’affaires comme elle l’a fait en 2003,
poursuivant un plan de compression de ses charges articulé sur la réduction de
son effectif pour améliorer ses marges d’exploitation. La société compte
poursuivre le rééchelonnement de ses crédits, améliorer les délais de
paiement et amener ses engagements avec le système financier à des proportions
plus raisonnables.

D’un autre côté, le public a été informé qu’ELECTROSTAR
a repris le montage des téléviseurs LG ce qui a engendré selon son directeur
financier un accroissement des charges de restructuration dû à l’intégration
de cette unité. Dans le même volet, les investissements en portefeuille et les
contrats de portage présentent selon les actionnaires un faible retour ce qui
continue d’affaiblir la marge nette de la société qui devrait mieux
rentabiliser ses participations. La direction considères son portefeuille de
participation estimé à 9,4MDT au 30/06/2004 comme stratégique et générateur
d’affaires mais n’exclut pas une politique plus rémunératrice au sein du
groupe pour que l’actionnaire final valorise mieux sa mise dans le capital de
la société mère. Le résultat du groupe après intérêts minoritaires
s’affichait au 31/12/2003 à 0,508MDT pour un résultat d’exploitation de
3,953MDT et un volume de ventes global de 43,8MDT. Le groupe inclut outre ELECTROSTAR
trois autres sociétés d’électroménager, une société de communication
AFFICHE TUNISIENNE, une société de service de droit britannique PICCADILLY et
une compagnie agricole AGRINDUS.

Côté perspectives, le management a annoncé des
perspectives d’exploitations meilleures aux actionnaires qui ont été pour la
plupart mécontents des réalisations passées de la société et de l’écart
qui s’est creusé entre sa valorisation à l’introduction et celle qui prévaut
actuellement. Si la levée des fonds frais s’avérait fortement dilutive pour
certains, les actionnaires historiques d’ELECTROSTAR
demeurent optimistes quant à la pérennité de l’enseigne fortement ancrée
à celle de LG. La société projète un bénéfice net dans la fourchette de
1,5 à 2 MDT pour un chiffre d’affaires qui dépassera les 40MDT en fin
d’année. L’assemblée a connu la cooptation de deux administrateurs indépendants
représentant les minoritaires en la personne de M. Iyadh Ben Slimene et M. Adel
MANAA.

Un dividende de 0,100 DT sera servi à titre symbolique
au cours du mois de septembre. Le taux de distribution de 40% sera maintenu
constant selon M. Hachicha ce qui augure d’un rétablissement rapide du
dividende dans ses niveaux précédents pour l’année en cours.

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