Au terme d'une année turbulente, TAIR, le transporteur aérien tunisien, a subi une perte de 29,130 MD au niveau de son résultat net et de 35,311 MD dans le résultat d'exploitation

Au terme d'une année turbulente, TAIR, le transporteur aérien tunisien, a subi une perte de 29,130 MD au niveau de son résultat net et de 35,311 MD dans le résultat d'exploitation. L'appréciation du dollar et le renchérissement de la facture énergétique ont gonflé les achats de la compagnie s'envolant de 45% à plus de 130 MD. Cependant, la progression régulière du chiffre d'affaires de 4% à 612,988 MD, le ralentissement dans certains postes de charges, notamment les dotations et les charges financière, et les économes de coûts réalisées sur les redevances et la consommation ont aidé à circonscrire l'étendue de la perte.

S'armant de sa solvabilité historique bien assise, la compagnie a pu préserver son équilibre financier par un financement extérieur assez conséquent. Les dettes de longues échéances ont plus que doublé à 564,3 MD contre 269,9 MD l'année dernière consolidant le fond de roulement fonctionnel de la compagnie et assurant une couverture longue pour ses engagements renouvelés dans le programme de renouvellement de la flotte entamé depuis trois ans. Face à cette conjoncture particulière, l'indépendance financière de la compagnie a relativement souffert affichant un ratio fonds propres/ Dettes long terme inférieur à l'unité à 0,7 contre respectivement 1,6 et 1,9 en 1999 et 1998. En fin d'exercice, le transporteur a généré un excédent de trésorerie de 220,854 MD maintenant relevée sa liquidité, à 1,3 sous sa forme générale.

Pour l’année en cours, la société a pris un certain nombre de mesures sur le plan commercial (augmentation des prix des billets, promotions…) susceptibles d’engendrer une croissance assez conséquente des revenus. Ainsi, la compagnie pourra couvrir le renchérissement de ses approvisionnements dans un contexte de $ encore fort et de prix élevé du fuel. Par ailleurs, une plus grande rationalisation des charges par l’adoption d’actions concrètes (couverture de risques, modes de financement, réduction d’effectif…) est en train d’être mise en oeuvre afin d’équilibrer l’exploitation.