Les indices de la place pointaient fortement à
la baisse après une semaine particulièrement difficile pour les industrielles
et les services. Le TUNINDEX
chutait de 3,08% à 1342,77 et le BVMT
de 80 points à 1160,45 points.
L’ouverture des souscriptions dans la STEQ,
d’ailleurs sollicitée par les professionnels, a commencé dans des conditions
peu propices. Encore une fois, le prix proposé de 15 DT et la forte décote par
rapport aux estimations par la méthode des cash-flow futurs laissent penser
qu’il existe un potentiel devant le titre malgré un P/E d’entrée assez élevé.
Plusieurs valeurs ont marqué leurs plus fortes baisses depuis quatre semaines
à l’image de SFBT,
SOTETEL,
STB,
TAIR,
SOTRAPIL
et ELECTROSTAR.
Le véritable tour de manivelle venant de SFBT
a laissé planer une certaine tension sur le marché secondaire. Les
investisseurs restent sensibles aux soubresauts des blue chips voyant en début
de semaine les prémices d’un revers semblable à celui qui a fait perdre au TUNINDEX
plus de 40 points dans la dernière semaine du mois d’avril dernier. La
reprise en fin de semaine de quelques valeurs au dessus de leurs plus bas a
quelque peu réconforté les esprits. Les secteurs mis à mal ont été
notamment l’industriel et les services perdant plus de 6% de leurs
valorisations respectives. Le multiple du marché s’est retrouvé à 11,2 fois
les bénéfices 2000, son plus bas niveau depuis que la saison des détachements
a commencé.
SOTETEL
qui ne finit pas de manger son pain noir a perdu 12,9% tapant sa résistance de
fin avril à 115,1 DT. La société proposait un dividende de 1,6 DT mardi
dernier pour les 840 mille titres (après assimilation). L’échange dans le
titre a connu un ralentissement dans les derniers mois après l’annonce
d’une augmentation en numéraire qui nécessitait des mises de fonds
additionnels de la part d’actionnaires habitués à des émissions à des conditions plus avantageuses. L’assemblée générale du 25 mai dernier qui a
décidé d’augmenter le capital par une incorporation des réserves de 1
nouvelle pour 6 anciennes n’a pas induit l’effet escompté. SFBT
qui reste sur un parcours cabossé a perdu 7,95% à 89,840 DT, un taquet
qu’elle a connu il y a juste une année. L’offre massive du titre a traîné
les cours à la baisse avec un échange moyen de 3854 titres par jour à un
cours pondéré de 92,740 DT.
Le secteur financier a montré plus de rétention dans l’offre ne perdant que
0,93%. La plus forte baisse appartenaient à BH,
très versatile depuis le début de l’année perdant dans la semaine 5,10% et
touchant un plus bas historique jeudi à 9 DT. Le titre payait un dividende de
0,6 DT mardi dernier pour se défaire de plus de 28% sur une année glissante
sous-performant de loin le reste du secteur. La restructuration du réseau de la
banque promise par son président prendra nécessairement du temps
pour se matérialiser. STB
a subi l’effet de la dégradation de sa note par Moody’s baissant de 2,86%
à 11,190 DT. Seule la BIAT
a gardé une valorisation inchangée finissant à 21,5 DT.
SOTRAPIL
et SIPHAT
qui tenaient leurs premières assemblées générales au cours de la semaine ont
été particulièrement attentives à leurs petits porteurs présentant élégamment
leurs comptes annuels 2000. Les cours de SOTRAPIL
ont connu leur plus fort recul depuis l’introduction du titre plongeant de 11%
à 20,810 DT après qu’un décalage sur le programme d’investissement
initial est venu remettre en cause les anticipations des investisseuses.
Le volume d’affaires de la semaine a atteint 6,8 MD dont 36% réalisé par les
deux véhicules de l’agroalimentaire SFBT
et EL
MAZRAA respectivement avec 1,4 MD (15417 titres) et 1 MD (96435 titres). En
l’absence de transactions de blocs, le bancaire s’est contenté d’un
volume de 2 MD pour plus de 112 mille titres traités dont 0,670 MD et 0,4 MD
revenant respectivement à la BT
et BIAT,
les deux pôles bancaires de résistance du moment.
Numéro :
77
