Invité chez Express Fm, le président du conseil d’administration de Carthage Cement, Radhi Meddeb, a fait le point sur la situation actuelle de la société, actuel troisième producteur national de ciment avec 14,2% de la production et une capacité de 2 millions de tonnes par an, représentant 20% de la capacité nationale. Radhi Meddeb a indiqué que le marché tunisien du ciment était marqué par la stagnation, voire une légère diminution de la consommation en 2014, à 7,5 millions de tonnes.
Le responsable a rappelé que Carthage Cement s’est placé en tête des exportateurs tunisiens de ciment au bout de sept mois d’exploitation, le démarrage effectif de l’activité ayant eu lieu fin avril 2014, même si le premier sac de ciment est sorti en décembre 2013.
Un des grands axes sur lequel travaille l’équipe dirigeante actuelle de Carthage Cement est le niveau de l’endettement, qui se situe à 506 MD, gonflé par le recours massifs à des découverts bancaires en raison des révisions opérée sur le schéma de financement pour combler les coût supplémentaires découlant du retard dans la mise en place du projet, retard qui a généré environ 300 MD de dépassement par rapport au budget initial de 700 MD. Radhi Meddeb a rappelé que le résultat brut d’exploitation 2014 a atteint 30% du chiffre d’affaires, ce qui est en soit un niveau très satisfaisant, toutefois consommé en totalité par le poids des charges financières. A ce titre, Carthage Cement s’est engagé dans des pourparlers avec ses banques créancières pour le rééchelonnement de ses dettes, et la conversion des découverts en crédits LMT, pour mettre en place un nouveau calendrier qui prend en compte le retard dans l’entrée en exploitation de la cimenterie, les pourparlers en question devraient, selon le président du conseil, aboutir à un accord dans les jours à venir.
Pour ce qui est de la cession de la part de l’Etat dans le capital de Carthage Cement, aucune modalité ni date n’est encore en vue, la cession proprement dite n’est pas encore certaines. Radhi Meddeb semble très favorable à la privatisation de Carthage Cement, une entreprise envoie de stabilisation, selon lui, et dont l’Etat tunisien peut se passer, d’autant plus qu’il aura toujours la possibilité de réguler le marché via d’autre entreprises qu’il détient.
Dans un autre contexte Radhi Meddeb, déplore l’absence d’infrastructures propices à l’export, en dehors du port de Bizerte qui reste toutefois à la disposition de la SCB. Des marché à fort potentiel existent pourtant et pourraient apporter d’importants débouchés à la société, à l’instar du Gabon à coté des traditionnels marchés limitrophes.
Interrogé sur l’évolution du cours et la récente baisse subie à la bourse de Tunis, Radhi Meddeb a imputé ce mouvement à la spéculation, totalement détachée de la réalité de la société dont les performances s’améliorent, rappelle-t-il. Plusieurs intervenants tentent d’influencer le cours vers la baisse dans la perspective d’achats à bon compte en cas de cession par l’Etat du bloc de contrôle qu’il détient dans la société, à titre d’exemple, la mise en vente de 15 million d’actions d’un coup par Slim Riahi pendant sa campagne électorale a été derrière une des plus fortes baisse qu’à connu l’action.
S’agissant des perspectives d’avenir, le président du conseil s’est dit confiant quant à la capacité de Carthage Cement à générer son premier bénéfice en 2016.
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