Les autorités tunisiennes se sont accordé une semaine de
plus pour dresser la liste des candidats présélectionnés en vue de l'éventuelle
vente d'une participation de 35% dans Tunisie Télécom pour 1,4 milliard d'euros,
déclare une source proche du dossier.
"Le processus a été repoussé d'une semaine pour laisser
certaines entités qui sont en lice pour l'adjudication achever leurs offres
respectives", a dit la source, sous le couvert de l'anonymat. La liste devait à
l'origine être annoncée ce mercredi.
Ces enchères ont attiré des sociétés telles que Vivendi
Universal, qui contrôle déjà Maroc Télécom, Portugal Telecom (PT) et Bouygues
Télécom.
Des sources proches du dossier ont dit que les autres
parties intéressées étaient Telecom Italia, peut-être par l'intermédiaire de son
consortium avec le saoudien Oger Telecom, Telefonica, déjà présent au Maroc via
une coentreprise avec PT, France Télécom et Emirates Telecommunications (Etisalat).
Tunisie Télécom compte environ 4,2 millions d'abonnés aux
téléphonies fixe et mobile dans un pays de 10 millions de personnes et contrôle
72% du marché du mobile.
"C'est (la Tunisie) un pays qui est traditionnellement
proche de la France et son marché des télécoms offre des opportunités de
croissance", a dit un porte-parole de Bouygues Télécom.
Une autre source professionnelle indique que France
Télécom, qui a investi dans des opérateurs en Jordanie, en Egypte et en Côte
d'Ivoire entre autres, est soucieux de se développer encore plus en Afrique, qui
offre des perspectives de croissance qui sont depuis longtemps révolues en
Europe.
Des sources proches de Tunisie Télécom ont dit que le
gouvernement avait espéré tirer 1,5 à 1,7 milliard de dollars de la
privatisation, qui serait bouclée au premier semestre de 2006.
D'autres sources proches de l'opération signalent que
l'opération pourrait lever plus que cela, au vu d'une demande actuellement forte
pour des actifs télécoms aux fortes perspectives de croissance.
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