Tunisie: La BAD publie trois scénarios économiques pour les 2 prochaines années

Dans le but de soutenir la mise en place d'une stratégie d'appui au profit de la Tunisie, la Banque Africaine de Développement (BAD) a publié une analyse économique qui porte sur les enjeux et perspectives économiques de la Tunisie après la révolution.


Plusieurs facteurs déterminants ont été pris en considération pour l’élaboration de cette analyse, qui établi trois scénarios économiques pour les deux prochaines années. Ces facteurs sont le chômage des jeunes diplômés, les disparités régionales, la gouvernance, le climat des affaires, la baisse de la demande de services touristiques, la perturbation de l'activité économique et la baisse des IDE.


Les trois scénarios ont été fondés sur le modèle des perspectives économiques en Afrique, lequel prévoit des impacts macroéconomiques à court terme. Le premier scénario, prévoit un taux de croissance du PIB de 3,6% en 2011 et de 4,2 % en 2012, et ceci dans le cas de la reprise du secteur touristique et de la normalisation de l'économie, en se basant sur des financements extérieurs solides, d'un accroissement des IDE et d'un plan de relance financière bien ciblée.


Quant au deuxième scénario, il prévoit une croissance du PIB de 1,1 % en 2011, et une légère reprise de l'économie à 3,3 % en 2012. Cette hypothèse a été établie en prévision d'un recul de l'investissement privé et une augmentation des dépenses publiques courantes et des traitements et salaires en raison de l'accroissement des demandes sociales. Quant au déficit financier il s'élèvera à 5,2 % du PIB en 2011 et le déficit courant augmentera pour s'établir à 7,6% du PIB sous l'effet d'une augmentation des importations et d'une baisse des recettes touristiques.


Une \lente croissance\ estimée à 2,5% en 2011, est prévue dans le cadre du troisième scénario, en cas d'instabilité politique et sociale prolongée. Le rapport prévoit un redressement du taux de croissance du PIB pour se situer à 2,4% en 2012, en se basant sur une augmentation du déficit courant à 8,9% en raison d'une importante perte à enregistrer, en 2011, dans les recettes touristiques et d'une augmentation des importations suscitées par un accroissement de la consommation et une baisse des exportations.

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