Le schéma de développement pour 2007, première année du 11e Plan de développement, table sur un taux de croissance de l’ordre de 6%, contre 5,3% prévu pour 2006.[Suite]

L’année 2007, première année du 11e Plan de développement,
sera à plus d’un titre celle de la confirmation d’une nette reprise économique.
Les différentes dispositions retenues et les performances prévues pour le
prochain exercice procèdent en effet du souci d’inscrire régulièrement et
durablement l’économie tunisienne dans une tendance à la hausse.

Ainsi, les principaux objectifs retenus pour 2007
concerneraient en priorité la consolidation de la croissance économique, la
diversification de ses sources, la dynamisation de l’esprit d’initiative, la
promotion des investissements, et aussi et surtout l’amélioration du taux de
couverture des demandes additionnelles en emploi.

Le schéma de développement pour 2007 table sur un taux de
croissance de l’ordre de 6%, contre 5,3% prévu pour 2006.

Cette projection tient compte surtout de la dynamique que
connaîtrait le secteur des services avec une moyenne de progression de 9%, ce
qui fait que la contribution de ce secteur au PIB serait de 48,3% alors qu’elle
s’est située aux alentours de 47,2% en 2006.

Le bon comportement de 2007 tient compte également de
l’évolution que connaîtraient les secteurs hors agriculture avec une croissance
prévue de l’ordre de 6,2% contre 5,7% pour 2006.

La contribution des secteurs à fort contenu technologique
serait de son côté significative. Les projections tablent à ce niveau sur un
taux de progression de 21% alors qu’il serait de 20, 4% en 2006.

Autre satisfaction attendue, l’augmentation de la valeur
ajoutée du secteur agricole. Pour 2007, les estimations portent sur une
évolution de 3,5% contre seulement 2,5% en 2006. Sans parler des industries
manufacturières qui assureraient une croissance de 3; 8% grâce à la dynamique
des industries mécaniques et électriques et des industries agroalimentaires.

Par ailleurs, le schéma de développement pour 2007 prévoit
la diversification des sources de croissance. Ainsi, un intérêt particulier sera
accordé à l’amélioration de la contribution de la productivité globale ainsi que
de la demande extérieure à la croissance.

La contribution de la productivité globale des facteurs de
production serait ainsi de 49% contre 48% en 2006 alors que celle des
exportations serait de 39% contre seulement 31,7% pour cette année.

En plus de la dynamisation du rythme de croissance et la
diversification de ses sources, le schéma de développement pour le prochain
exercice mise sur la consolidation du volume des investissements et
l’élargissement de la contribution du secteur privé.

Ainsi, les projections de la prochaine année ambitionnent
de porter le volume des investissements à 10.000 MD soit une augmentation de
11,5% par rapport à 2006, ce qui représente 22,6% du PIB. En même temps, le
secteur privé devrait assurer une contribution de l’ordre de 57% contre 56,5%
pour 2006.

Les investissements directs étrangers devraient connaître
de leur côté un rythme assez soutenu pour passer de 1.180MD en 2006 à 1.315MD
l’année prochaine, soit une augmentation de 11,4% (ce volume ne tient pas compte
de l’ouverture du capital de Tunisie Télécom).

Amélioration du niveau des échanges commerciaux :

La préservation des équilibres financiers est au centre des
préoccupations. L’on estime à ce propos que la dynamisation des exportations et
l’amélioration aussi bien du niveau que de la qualité des échanges commerciaux
devraient permettre de limiter le déficit courant à 2,5% du PIB contre une
moyenne de 2,8% en 2006.

L’on assistera également tout au long de la prochaine année
à une amélioration significative des indicateurs de l’endettement extérieur qui
serait réduit à 46,1% du PIB contre 49,1% en 2006 et 54,7% en 2005. L’on prévoit
également de limiter le service de la dette qui passerait de 16,6% en 2006 à
12,9% en 2007. Le souci porterait également sur l’augmentation de nos réserves
en devises de 200MD supplémentaires, ce qui permettrait de couvrir cinq mois
d’importations.

Parallèlement, l’effort sera orienté vers la poursuite de
la maîtrise du déficit du budget de l’Etat pour le situer aux alentours de 3,1%,
sans tenir compte des dons ni encore de la privatisation. En 2006, le déficit
serait de 3,2%.

Le souci porterait d’un autre côté sur la maîtrise de
l’inflation qui ne devrait pas dépasser les 3,5% contre 4,2% pour cette année.
Pour relever un tel défi, il est prévu de continuer à appliquer une politique
monétaire rigoureuse, l’allégement de la pression sur le budget de l’Etat et
l’élargissement de la contribution de l’épargne nationale au PNB à 20,8% contre
20,5% en 2006.

A. Souadi

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