Jugé trop cher lors de son introduction, le titre EDF est resté malmené pour sa deuxième séance de cotation à la Bourse de Paris.[Suite]

Le titre EDF, jugé cher par les analystes, reculait
nettement mardi à son deuxième jour de cotation à la Bourse de Paris, faisant
l'objet selon des courtiers de ventes importantes de particuliers.

En début de matinée, EDF perdait 2,25% à 31,28 euros, avec
déjà 242,13 millions d'euros échangés sur le titre, soit le volume le plus
important du marché.

EDF entraînait ainsi le marché à la baisse. Le CAC 40
perdait 0,05% à 4.583,90 points, alors qu'il avait ouvert en hausse de 0,15%.

Le titre avait clôturé parfaitement stable à 32 euros
lundi, grâce à l'intervention de banques ayant mené l'opération d'introduction
en Bourse et qui ont absorbé le flux des ventes en provenance de particuliers,
et ce selon des professionnels du marché.

Ce sont les particuliers qui continuent de vendre ce mardi,
même à perte. Le titre a été soutenu lundi. Mais aujourd'hui, il semble plus
actif et c'est le marché qui fait la loi.

Lors des souscriptions, les institutionnels ont payé 33
euros par action, et les particuliers 32 euros, ce qui valorise le groupe à 58
milliards d'euros.

EDF devrait évoluer autour de 31-32 euros sur le moyen
terme, sans grand potentiel de hausse en raison de cette valorisation élevée par
rapport aux concurrents européens.

Cette baisse, c'était la couleur annoncée depuis le départ
où les institutionnels étaient contre un prix trop élevé.

Une partie des particuliers continuent de vendre, en se
disant tant pis si c'est à perte, ce sera une opération pour rien, on achètera à
la prochaine.

Sur les cinq millions de particuliers à avoir souscrit au
titre EDF, une bonne partie avait investi à très court terme, dans l'optique
d'empocher des gains dès les premiers jours, à l'image de GDF quatre mois plus
tôt, qui avait grimpé de 23% à son entrée en Bourse. Certains investisseurs
particuliers qui tablent sur un forte baisse du titre EDF à terme vendent
actuellement, pour en racheter après.

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