Les cours de pétrole ont entamé une phase haussière qui les rapproche de leurs plus hauts niveaux depuis mai 2015 pour le brent et décembre 2014 pour le pétrole new-yorkais, malgré la tendance à la hausse de la production américaine qui se maintient et devrait se confirmer jusqu'en 2019 selon les hypothèses de la Energy Information Agency, pour rattraper le niveau actuel de la production russe.
Mais ce sont surtout les niveaux des stocks de pétrole brut américains et la baisse du nombre de puits en activité aux Etats Unis qui inquiètent le marché, qui attend désormais le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Énergie (DoE). Selon les anticipations basées sur un consensus compilé par Bloomberg, ces réserves devraient reculer de 3,75 millions de barils, alors qu’on devrait constater une hausse de celles d'essence de 3,25 millions de barils et une augmentation de 2,25 millions de barils de celles de produits distillés.
Certaines analyses avancent les facteurs géopolitiques pour expliquer ce mouvement, en particulier avec les nouvelles venant du Yémen, et des menaces qui pèsent sur le trafic maritime en Mer rouge. Les craintes sur une montée des tensions en Iran contribuent également à alimenter la hausse des cours.
En Europe, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en mars a pris 0,6% vers midi à 69,2 dollars. Le WTI américain (light sweet crude) s'est négocié 63,5 dollars, enregistrant une hausse de 0,9%. Dans le contexte actuel, certains observateurs n’excluent pas le retour du baril vers le seuil psychologique « clé » des 70 dollars.