Actualités économiques

L’expert économique en développement et investissement Sadok Jabnoun a indiqué sur les ondes de radio Express FM le 23 août 2017, que tous les indicateurs sont au rouge, à savoir la hausse des dépenses publiques, le surendettement, le manque de productivité, les bénéfices des banques proviennent de prêts à la consommation plutôt que de financement de projets industriel et technologique, la baisse des investissements et la dernière dégradation de la notation de la Tunisie de Ba3 à B1 avec une perspective négative par Moody’s.

Les derniers chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS) sur l’état de la croissance économique pour le second trimestre 2017  montrent clairement que c’est le secteur privé qui sauve la croissance du pays, évaluée à 1,8%. Les secteurs gérés par l’Etat sont aux abonnés absents et impactent de manière négligeable cette croissance.

Le directeur général de l'Institut national de consommation (INC), Tarek Ben Jazia, a affirmé que l’endettement des Tunisiens envers les banques a atteint 20,8 milliards de dinars. Ce chiffre a pratiquement doublé depuis 2010 (il n’était à l’époque que de 10,7 milliards de dinars).

L’Institut national de la Statistique (INS) a rapporté que la production industrielle a enregistré un fléchissement de l’ordre de 2,3% au cours du deuxième trimestre de 2017 contre une sensible hausse de l’ordre de 0,2% au cours de la même période de l’année 2016. Cette baisse est justifiée par la baisse de la production du secteur de l’extraction des produits énergétiques de l’ordre de 13,9%  ainsi que par la baisse de la production du pétrole brut de l’ordre de 20,5%.

L’agence de notation Moody’s a annoncé vendredi, 18 aout 2017, avoir abaissé la note d'émission à long terme de la Tunisie de Ba3 à B1, toujours assortie d'une perspective négative.

La note en monnaie étrangère de la Banque Centrale de Tunisie a également été dégradée de Ba3 à B1 avec maintien de la perspective négative.

En juin 2017, l’indice des prix du secteur industriel a progressé en glissement annuel, selon l’Institut national de la statistique (INS). Une progression qui s’explique essentiellement par la hausse des prix des produits de l’industrie manufacturière de 4,1% et les prix des produits de l’industrie extractive de 8,2%.

La hausse des prix des produits de l’industrie agro-alimentaire (+6,5%), de l’industrie mécaniques et électriques (+6,8%) et de l’industrie du caoutchouc et des plastiques (+4,9%) s’est répercutée directement sur les prix des produits de l’industrie manufacturière.